w – C’est le Printemps …
Le printemps est arrivé, sors de ta maison
Le printemps est arrivé, la belle saison !
L’amour et la joie sont revenus chez toi
Vive la vie et vive le vent, vive les filles en tablier blanc !
Vive la vie et vive le vent et vive le printemps !
Dépêche-toi, dépêche-toi, ne perds pas de temps
Taille ton arbre et sème ton champ, gagne ton pain blanc
L’hirondelle et la fauvette, c’est la forêt qui me l’a dit
L’hirondelle et la fauvette, ont déjà fait leur nid
Y a le printemps qui te réveille,t’as le bonjour du printemps
Y a le printemps qui te réveille, t’as le bonjour du printemps
Y a le printemps qui t’ensoleille, oh, le coquin de printemps
Y a le printemps qui t’ensoleille, oh, le coquin de printemps
Le printemps nous a donné le joli lilas
Le printemps nous a donné du rire en éclats
Et plein de bonheur pour nous chauffer le cœur
Vive la vie et vive le vent, vive les filles en tablier blanc !
Vive la vie et vive le vent et vive le printemps
Dépêche-toi, dépêche-toi, ne perds pas de temps
Donne ta sève et donne ton sang pour faire un enfant
L’hirondelle et la fauvette, c’est la forêt qui me l’a dit
L’hirondelle et la fauvette, ont déjà des petits.
Y a le printemps qui te réveille, t’as le bonjour du printemps
Y a le printemps qui te réveille, t’as le bonjour du printemps
Y a le printemps qui t’ensoleille, oh, le coquin de printemps
Y a le printemps qui t’ensoleille, oh, le coquin de printemps
Y a le printemps qui te réveille, t’as le bonjour du printemps
Printemps
Voici donc les longs jours, lumière, amour, délire !
Voici le printemps ! mars, avril au doux sourire,
Mai fleuri, juin brûlant, tous les beaux mois amis !
Les peupliers, au bord des fleuves endormis,
Se courbent mollement comme de grandes palmes ;
L’oiseau palpite au fond des bois tièdes et calmes ;
Il semble que tout rit, et que les arbres verts
Sont joyeux d’être ensemble et se disent des vers.
Le jour naît couronné d’une aube fraîche et tendre ;
Le soir est plein d’amour ; la nuit, on croit entendre,
A travers l’ombre immense et sous le ciel béni,
Quelque chose d’heureux chanter dans l’infini.
Victor HUGO (1802-1885)
Tout est lumière, tout est joie.
L’araignée au pied diligent
Attache aux tulipes de soie
Les rondes dentelles d’argent.
La frissonnante libellule
Mire les globes de ses yeux
Dans l’étang splendide où pullule
Tout un monde mystérieux. (…)
Tout vit et se pose avec grâce,
Le rayon sur le seuil ouvert,
L’ombre qui fuit sur l’eau qui passe,
Le ciel bleu sur le coteau vert !
La plaine brille, heureuse et pure.
Le bois jase ; l’herbe fleurit.
- Homme ! ne crains rien ! la nature
Sait le grand secret, et sourit.
Tandis qu’à leurs oeuvres perverses,
Les hommes courent haletants,
Mars qui rit malgré les averses,
Prépare en secret le printemps.
Théophile Gautier