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1 juillet, 2010

Le chien et le lapin

Classé dans : Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 17:13

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Un lapin malin s’appelait Tablier.
U
n chien, beau mais fripon, s’appelait Coton.
L
e lapin habitait dans un terrier,
Le chien dans une maison.


Un jour, le maître du chien
P
artit à la chasse.
C
oton qui était las
D
e jouer au chien
S
‘amusa avec le lapin.
I
ls décidèrent de jouer
Un tour au chasseur :

 

« Je t’emmènerai près de mon maître, dit Coton.
E
t pendant la nuit, en douceur,
N
ous partirons.
-
B
onne idée, lui dit-il.
-
Allons voir ton maître Gil.»

 


Comme la nuit tombait,
D
ans la maison ils entrèrent.
I
l était trop tard pour manger
Le malin Tablier.

 

Le chasseur et sa femme décidèrent
Q
u’ils se lèveraient
T
ôt le lendemain et commenceraient
À
cuisiner le lapin.
E
n attendant, ils l’emprisonneraient
Dans la niche du chien.

 

Pendant la nuit,
L
e chien prit le lapin
E
t l’emporta bien loin…
D
es ennuis…

Moralité:

Qu’on soit chien
O
u lapin
O
n peut s’entendre très bien
Et devenir copain!

Alizée DAUVERGNE

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Une fable moderne

Par Alizée DAUVERGNE de la classe de 5ème7

Collège Anatole France
Montataire – 60

15 avril, 2010

Le papillon

Classé dans : Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 4:02

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Naître avec le printemps, mourir avec les roses,
Sur l’aile du zéphyr nager dans un ciel pur,
Balancé sur le sein des fleurs à peine écloses,
S’enivrer de parfums, de lumière et d’azur,
Secouant, jeune encor, la poudre de ses ailes,
S’envoler comme un souffle aux voûtes éternelles,
Voilà du papillon le destin enchanté !
Il ressemble au désir, qui jamais ne se pose,
Et sans se satisfaire, effleurant toute chose,
Retourne enfin au ciel chercher la volupté !

Alphonse de Lamartine (1790-1869)
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15 février, 2010

Arlequin …

Classé dans : Carnaval,Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 12:47

Arlequin ... dans Carnaval Gifs%20Anim%E8s%20Carnaval%20%2828%29

Petit Arlequin !

Petit arlequin savez-vous danser ?
Trois petits bonbons je vous donnerai
Je n’connais pas la cadence
Je n’sais pas comment l’on danse
Je n’sais pas danser
Petit arlequin Savez-vous danser
Trois petits bonbons je vous donnerai
Je connais bien la cadence
Je sais bien comment l’on danse
Je sais bien danser !

Carnaval est revenu… [Comptine]

Classé dans : Carnaval,Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 12:31

Carnaval est revenu

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Carnaval est revenu
L’avez-vous vu ?
Il est passé dans la rue
Ni vu ni connu
Il porte un masque de carton
Et souffle dans un mirliton
Coiffé d’un chapeau biscornu
Mon p’tit bonhomme
À quoi joues-tu ?

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Carnaval de Venise – Théophile Gautier son poème

Classé dans : Carnaval,Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 12:22

Variations sur le Carnaval De Venise

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Carnaval
Venise pour le bal s’habille.
De paillettes tout étoilé,
Scintille, fourmille et babille
Le carnaval bariolé.
Arlequin, nègre par son masque,
Serpent par ses mille couleurs,
Rosse d’une note fantasque
Cassandre son souffre-douleurs.

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Battant de l’aile avec sa manche
Comme un pingouin sur un écueil,
Le blanc Pierrot, par une blanche,
Passe la tête et cligne l’oeil.

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Le Docteur bolonais rabâche
Avec la basse aux sons traînés;
Polichinelle, qui se fâche,
Se trouve une croche pour nez.

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Heurtant Trivelin qui se mouche
Avec un trille extravagant,
A Colombine Scaramouche
Rend son éventail ou son gant.

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Sur une cadence se glisse
Un domino ne laissant voir
Qu’un malin regard en coulisse
Aux paupières de satin noir.

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Ah! fine barbe de dentelle,
Que fait voler un souffle pur,
Cet arpège m’a dit : C’est elle !
Malgré tes réseaux, j’en suis sûr,

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Et j’ai reconnu, rose et fraîche,
Sous l’affreux profil de carton,
Sa lèvre au fin duvet de pêche,
Et la mouche de son menton.

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Théophile Gautier – Émaux et Camées

9 février, 2010

La nature humaine est bien complexe …

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Le vieil homme et le chien
(Conte des temps modernes)

Transparent au regard des passants trop pressés,
Un vieil homme est assis, transi et affamé,
Sous un porche à l’abri des frimas de janvier.
Il implore un sourire, une pièce de monnaie.
Passe un chien dans la rue, un chien de pedigree,
Une voiture suit, heurte le canidé.
Aussitôt extirpés de leurs logis douillets
Accourent de partout des bourgeois empressés.
« Ne le laissez pas là, amenez-le chez moi
J’ai une couverture afin qu’il n’ait pas froid ! »
Quelques instants après, l’animal est pansé,
Dorloté, réchauffé, maintes fois caressé.

Au dehors dans la rue le silence est tombé
Tout le monde est rentré, a fermé ses volets.
Sous son porche à l’abri des frimas de janvier
Le vieil homme soudain s’est mis à aboyer.

Daniel Boy
In des Rimes et des rames
Editions de la voûte

Le petit lapin …

Classé dans : Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 18:13

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Dans le pré qui vers l’eau dévale,

Un lapin sauvage détale.

Un saut bref, un rapide élan,

Et montrant son panache blanc,

Il fuit vers la forêt prochaine.

Une touffe de marjolaine

L’arrête un peu. Faisant le guet,

Il entr’ouvre un œil inquiet,

Et, seule, son oreille bouge

Un bond brusque dans le foin rouge.

Et, n’entendant plus aucun bruit,

Le nez au vent, humant la nuit

Où déjà la lune se lève,

Assis sur son derrière, il rêve.

  

Jeanne Marvig

6 février, 2010

Le tendre et dangereux visage de l’amour

Classé dans : Amour (119),Poésies, Fables, contes, ... (171),St Valentin — coukie24 @ 11:20

Le tendre et dangereux visage de l'amour dans Amour (119) 61tw0k0y

Le tendre et dangereux visage de l’amour

m’est apparu un soir après un trop long jour

C’était peut-être un archer

avec son arc

ou bien un musicien

avec sa harpe

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Je ne sais plus

Je ne sais rien

Tout ce que je sais

c’est qu’il m’a blessée

peut-être avec une flèche

peut-être avec une chanson

tout ce que je sais

c’est qu’il m’a blessée

blessée au cœur et pour toujours

Brûlante trop brûlante blessure de l’amour.

Jacques Prévert

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22 janvier, 2010

Nuit de Neige – Guy de Maupassant …

Classé dans : Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 19:53

Nuit de neige

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La grande plaine est blanche, immobile et sans voix.
Pas un bruit, pas un son ; toute vie est éteinte.
Mais on entend parfois, comme une morne plainte,
Quelque chien sans abri qui hurle au coin d’un bois.

Plus de chansons dans l’air, sous nos pieds plus de chaumes.
L’hiver s’est abattu sur toute floraison ;
Des arbres dépouillés dressent à l’horizon
Leurs squelettes blanchis ainsi que des fantômes.

La lune est large et pâle et semble se hâter.
On dirait qu’elle a froid dans le grand ciel austère.
De son morne regard elle parcourt la terre,
Et, voyant tout désert, s’empresse à nous quitter.

Et froids tombent sur nous les rayons qu’elle darde,
Fantastiques lueurs qu’elle s’en va semant ;
Et la neige s’éclaire au loin, sinistrement,
Aux étranges reflets de la clarté blafarde.

Oh ! la terrible nuit pour les petits oiseaux !
Un vent glacé frissonne et court par les allées ;
Eux, n’ayant plus l’asile ombragé des berceaux,
Ne peuvent pas dormir sur leurs pattes gelées.

Dans les grands arbres nus que couvre le verglas
Ils sont là, tout tremblants, sans rien qui les protège ;
De leur oeil inquiet ils regardent la neige,
Attendant jusqu’au jour la nuit qui ne vient pas.

Guy de Maupassant   

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10 janvier, 2010

La neige papillonne …

Classé dans : Les Saisons (115),Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 13:46

La neige papillonne

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La blanche neige papillonne
Et fleurit les branches de houx.
Elle se joue et tourbillonne
En nous frôlant tout doux, tout doux.

La blanche neige papillonne
Et, voletant sur les toits roux,
Vient mettre une coiffe mignonne
Aux vieilles maisons de chez nous.

Hermin Dubus (« Le Livre de la Joie » – Bibliothèque d’éducation, 1931)

winscene

La mort des oiseaux …

Classé dans : Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 13:18

La mort des oiseaux

La mort des oiseaux ... dans Poésies, Fables, contes, ... (171) 0c4dy0u1

Le soir, au coin du feu, j’ai pensé bien des fois
A la mort d’un oiseau, quelque part, dans les bois.
Pendant les tristes jours de l’hiver monotone,
Les pauvres nids déserts, les nids qu’on abandonne,
Se balancent au vent sur le ciel gris de fer.
Oh ! comme les oiseaux doivent mourir l’hiver !
Pourtant, lorsque viendra le temps des violettes,
Nous ne trouverons pas leurs délicats squelettes
Dans le gazon d’avril où nous irons courir.
Est-ce que les oiseaux se cachent pour mourir ?

François Coppée

Il a neigé …

Classé dans : Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 12:23

Il a neigé

Il a neigé ... dans Poésies, Fables, contes, ... (171) COUCHER-DE-SOLEIL-SOUS-LA-NEIGE

Il a neigé la veille et, tout le jour, il gèle.
Le toit, les ornements de fer et la margelle
Du puits, le haut des murs, les balcons, le vieux banc
Sont comme ouatés, et, dans le jardin, tout est blanc.
Le grésil a figé la nature, et les branches
Sur un doux ciel perlé dressent leurs gerbes blanches.
Mais regardez. Voici le coucher de soleil.
À l’occident plus clair court un sillon vermeil,
Sa soudaine lueur féérique nous arrose,
Et les arbres d’hiver semblent de corail rose.

François Coppée (« Promenades et Intérieurs« )

 

Qui la-haut peut bien s’amuser …

Classé dans : Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 12:01

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La neige
Regardez la neige qui danse
Derrière le carreau fermé.
Qui là-haut peut bien s’amuser
A déchirer le ciel immense
En petits morceaux de papier ?
Pernette Chaponnière

22 décembre, 2009

Le matin des étrennes …

Classé dans : Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 12:07

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Le matin des étrennes

Ah ! quel beau matin, que ce matin des étrennes !
Chacun , pendant la nuit, avait rêvé des siennes
Dans quel songe étrange où l’on voyait joujoux,
Bonbons habillés d’or, étincelants bijoux,
Tourbillonner, danser une danse sonore,
Puis fuir sous les rideaux,puis reparaître encore !
On s’éveillait matin, on se levait joyeux ,
La lèvre affriandée, en se frottant les yeux …
On allait, les cheveux emmêlés sur la tête,
Les yeux tout rayonnants, comme aux grands jours de fête,
Et les petits pieds nus effleurant le plancher,
Aux portes des parents tout doucement toucher …
On entrait ! …puis alors les souhaits … en chemise,
Les baisers répétés, et la gaieté permise !

Arthur Rimbaud

5 décembre, 2009

La musique qui venait de la maison …

Classé dans : Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 18:23

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Comme toujours la veille de Noël, le roi convia le Premier ministre à une promenade. Il lui plaisait de voir comment on décorait les rues. Mais pour éviter que les sujets ne fassent des dépenses exagérées pour lui être agréables, ils se déguisaient toujours en commerçants venus de lointains pays.
 
Ils marchèrent dans le centre, admirant les guirlandes lumineuses, les sapins, les bougies allumées sur les marches des maisons, les baraques où l’on vendait des cadeaux, les hommes, les femmes et les enfants qui se pressaient d’aller rejoindre leurs parents pour fêter cette nuit autour d’une table bien garnie.
 
Sur le chemin du retour, ils traversèrent le quartier le plus pauvre ; l’ambiance y était tout à fait différente. Pas question de lumières, de bougies, ni de l’odeur délicieuse de la nourriture bientôt servie. On ne voyait personne ou presque dans la rue, et comme il le faisait tous les ans, le roi fit observer au Premier ministre qu’il devrait être plus attentif aux pauvres de son royaume. Le ministre acquiesça de la tête, sachant que sous peu le sujet serait de nouveau oublié, enterré sous la bureaucratie quotidienne, l’approbation des budgets, les discussions avec des dignitaires étrangers.
 
Soudain, ils remarquèrent que l’une des maisons les plus pauvres venait le son d’une musique. L’habitation, de construction sommaire, avait plusieurs fentes entre ses planches pourries, leur permettant de voir ce qui se passait à l’intérieur. C’était une scène totalement absurde : un vieux dans une chaise roulante qui paraissait pleurer, une jeune fille complètement chauve qui dansait, et un garçon au regard triste qui tapait sur un tambourin et chantait une chanson du folklore populaire.
 
- Je vais voir ce qui se passe, dit le roi.
 
Il frappa à la porte. Le jeune garçon interrompit sa musique et vint répondre.
 
- Nous sommes des marchands et nous cherchons un endroit pour dormir. Nous avons entendu la musique, nous avons vu que vous n’étiez pas couchés et nous aimerions savoir si nous pouvons passer la nuit ici.
 
- Vous trouverez abri dans un hôtel de la ville, Messieurs. Malheureusement nous ne pouvons pas vous aider ; malgré la musique, cette maison est pleine de souffrance et de tristesse.
 
- Et pouvons-nous savoir pourquoi ?
 
- C’est ma faute – c’était le vieux dans la chaise roulante qui parlait. Toute ma vie, j’ai voulu éduquer mon fils pour qu’il apprenne la calligraphie et devienne un des scribes du palais. Mais les années passaient et les nouvelles inscriptions pour cette charge n’étaient jamais ouvertes. Et puis cette nuit, j’ai fait un rêve stupide : un ange apparaissait et il me demandait d’acheter une coupe en argent, parce que le roi allait me rendre visite, boire un peu dans cette coupe, et trouver un emploi pour mon fils. La présence de l’ange était si convaincante que j’ai décidé de faire ce qu’il avait dit. Comme nous n’avons pas d’argent, ma belle-fille est allée ce matin au marché, elle a vendu ses cheveux, et nous avons acheté la coupe qui est là devant vous. Maintenant ils essaient de me faire plaisir, ils chantent et ils dansent parce que c’est Noël, mais c’est inutile.
 
Le roi vit la coupe en argent, se fit servir un peu d’eau parce qu’il avait soif et, avant de partir, déclara à la famille :
 
- Quelle coïncidence ! Nous étions aujourd’hui avec le Premier ministre et il nous a dit que les inscriptions pour un nouveau poste seraient ouvertes la semaine prochaine.
 
Le vieux hocha la tête, ne croyant pas vraiment ce qu’il entendait, et prit congé des étrangers. Mais le lendemain, une proclamation royale fut lue dans toutes les rues de la ville : on cherchait un nouveau scribe pour la cour. Le jour fixé, la salle des audiences était pleine de gens désireux de concourir pour le poste tant convoité. Le Premier ministre entra, demanda à tous de préparer leurs blocs et leurs porte-plume :
 
- Voici le sujet de dissertation : pourquoi un vieil homme pleure-t-il près d’une femme chauve qui danse et d’un garçon triste qui chante ?
 
Un murmure d’étonnement parcourut la salle : personne ne savait raconter une histoire comme celle-là ! Excepté un jeune garçon vêtu humblement, dans un coin de la salle, qui fit un large sourire et commença à écrire.

Paulo Coelho
(basé sur un conte indien)

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3 décembre, 2009

Dis pépé, c’est quoi le bonheur ? …

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Le bonheur mon enfant, c’est d’avoir des yeux,
Même en vitrine, sous d’horribles lorgnons.
Pouvoir observer, sur la fleur, un bourdon
Gorgé de nectar, s’arracher vers les cieux.

Le bonheur, mon petit, c’est d’être fasciné
Par une perle de rosée, courant sur le fil de la vierge,
Dans une aube radieuse au soleil qui émerge,
Cordiale promesse d’une belle journée. 

Le bonheur, tu sais, c’est pouvoir admirer,
Dans l’azur doré d’un printemps qui s’éveille,
Un magnifique rapace qui, de là-haut, surveille
Le lapereau étourdi qui a quitté son terrier.

Le bonheur, mon garçon, c’est pouvoir arpenter
La garrigue provençale, ta main dans la mienne :
Balade matinale, avant que ne survienne
Le vent brûlant, au zénith de juillet.

Le bonheur, mon enfant, c’est quand la pluie est tombée
Et fait que la terre craquelée et agonisante,
Exhale soudain une odeur douce et enivrante,
Pour remercier le ciel de la bienfaisante ondée.

Le bonheur, vois-tu, c’est, quand finit l’été,
Cueillir une pomme au sein du verger familial,
L’essuyer sur sa blouse, d’un geste machinal,
Puis mordre à belles dents, dans sa chair sucrée.

Le bonheur, tu sais, il se trouve n’importe où :
Se coucher dans le pré, écouter chanter l’herbe,
Le souffle du Mistral dans le chêne superbe,
Le murmure du ruisseau, polissant ses cailloux…

Je te souhaite des choses pures, du bonheur !
Point n’est besoin d’honneurs et de richesses.
Qu’un avenir utopique, et de folles promesses,
Ne puissent jamais, ô jamais ! endurcir ton coeur.


Pierre Clérico, 09/2000

13 novembre, 2009

Les Ailes de l’Imaginaire par Pier de Lune …

Classé dans : Poésies, Fables, contes, ... (171),Rêveries (62) — coukie24 @ 22:32

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L’absence est à l’amour ce qu’est au feu le vent ;
Il éteint le petit, il allume le grand.

Bussy-Rabutin

Poussières de rêves

Ô dieux d’Amour de paix et d’espérance
jusqu’ici sans votre aide
mes démarches sont vaines
m’auriez-vous seulement tendu la main
m’auriez-vous une seule fois reconnue
me serais-je perdue

une muse dans les ténèbres
forge des pensées sombres
désespérant où trouver
les poètes de l’Amour
elle porte le deuil d’amours éphémères
son coeur se cristallise

ô Léthé qu’attends-tu pour effacer
sur ces fenêtres givrées
les souvenances d’amours amères
d’amours mensongères

Dieux de l’Olympe déversez
dans le coeur des hommes votre baume
soufflez les désespérances
les rêves infidèles
faites-leur enfin connaître
le pouvoir de conjuguer le verbe aimer

donnez-leur la chance de léguer
aux enfants de la terre
les plus beaux présents de l’univers
ceux-là mêmes qui devront perdurer

PAIX AMOUR SÉRÉNITÉ

Pier de Lune

10 novembre, 2009

Le martin-pêcheur, joli petit oiseau …

Classé dans : Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 15:29

Le martin-pêcheur, joli petit oiseau ... dans Poésies, Fables, contes, ... (171) martin_f

 Comme un saphir vivant qui fuse
Etincelant au ras de l’eau,
Le bigarré petit oiseau
Se vêt de lumière profuse.

Il plonge dans l’onde diffuse
Et s’ébroue entre les roseaux
Comme un saphir vivant qui fuse
Etincelant au ras de l’eau.

Lorsque son œil brillant de ruse
Repère un vairon jouvenceau,
Il se saisit du fin morceau
Et l’emporte dans sa cambuse
Comme un saphir vivant qui fuse.

 

Renaud Bosc

martin_f dans Poésies, Fables, contes, ... (171)

9 novembre, 2009

Le chat – Charles Baudelaire

Classé dans : Les Chats (55),Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 19:34

Le chat - Charles Baudelaire dans Les Chats (55) dyn007_original_450_399_pjpeg_2582326_953f51bc9265a5712045a3cc952e1e0a  

Le Chat

Viens, mon beau chat, sur mon cœur amoureux ;
Retiens les griffes de ta patte,
Et laisse-moi plonger dans tes beaux yeux,
Mêlés de métal et d’agate.

Lorsque mes doigts caressent à loisir
Ta tête et ton dos élastique,
Et que ma main s’enivre du plaisir
De palper ton corps électrique,

Je vois ma femme en esprit. Son regard,
Comme le tien, aimable bête,
Profond et froid, coupe et fend comme un dard,

Et, des pieds jusques à la tête,
Un air subtil, un dangereux parfum
Nagent autour de son corps brun.

Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal

Charles Baudelaire

 

3 novembre, 2009

Le Grillon …

Classé dans : Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 17:06

Le Grillon ... dans Poésies, Fables, contes, ... (171) bdspirtitre 

Un pauvre petit grillon
Caché dans l’herbe fleurie,
Regardait un papillon
Voltigeant dans la prairie.
L’insecte ailé brillait des plus vives couleurs,
L’azur, la pourpre et l’or éclataient sur ses ailes ;
Jeune, beau, petit-maître, il court de fleurs en fleurs,
Prenant et quittant les plus belles.
Ah ! disait le grillon, que son sort et le mien
Sont différents ! Dame nature
Pour lui fit tout, et pour moi rien.

Je n’ai point de talent, encor moins de figure,
Nul ne prend garde à moi, l’on m’ignore ici-bas :
Autant vaudrait n’exister pas.
Comme il parlait, dans la prairie
Arrive une troupe d’enfants :
Aussitôt les voilà courants
Après ce papillon dont ils ont tous envie.
Chapeaux, mouchoirs, bonnets, servent à l’attraper ;
L’insecte vainement cherche à leur échapper,
Il devient bientôt leur conquête.
L’un le saisit par l’aile, un autre par le corps ;
Un troisième survient, et le prend par la tête :
Il ne fallait pas tant d’efforts
Pour déchirer la pauvre bête.
Oh ! Oh ! dit le grillon, je ne suis plus fâché ;
Il en coûte trop cher pour briller dans le monde.
Combien je vais aimer ma retraite profonde !
Pour vivre heureux, vivons caché.

Florian (Fables, Livre II)

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7 octobre, 2009

Matin d’octobre …

Classé dans : Les Saisons (115),Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 18:23

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C’est l’heure exquise et matinale
Que rougit un soleil soudain.
A travers la brume automnale
Tombent les feuilles du jardin.

Leur chute est lente. On peut les suivre
Du regard en reconnaissant
Le chêne à sa feuille de cuivre,
L’érable à sa feuille de sang.

Les dernières, les plus rouillées,
Tombent des branches dépouillées ;
Mais ce n’est pas l’hiver encore.

Une blonde lumière arrose
La nature, et, dans l’air tout rose,
On croirait qu’il neige de l’or.

François COPPÉE (1842-1908) Promenades et Intérieurs

6 octobre, 2009

Les feuilles mortes

Image de prévisualisation YouTube

C’est une chanson, qui nous ressemble
Toi tu m’aimais et je t’aimais
Nous vivions tous, les deux ensemble
Toi que m’aimais moi qui t’aimais
Mais la vie sépare ceux qui s’aiment
Tout doucement sans faire de bruit
Et la mer efface sur la sable les pas des amants
désunis

Oh! je voudrais tant que tu te souviennes
Des jours heureux oů nous étions amis
En ce temps-la la vie était plus belle,
Et le soleil plus brűlant qu’aujourd’hui
Les feuilles mortes se ramassent a la pelle
Tu vois, je n’ai pas oublié…
Les feuilles mortes se ramassent a la pelle,
Les souvenirs et les regrets aussi
Et le vent du nord les emporte
Dans la nuit froide de l’oubli.
Tu vois, je n’ai pas oublié
La chanson que tu me chantais.

C’est une chanson qui nous ressemble
Toi, tu m’aimais et je t’aimais
Et nous vivions tous deux ensemble
Toi qui m’aimais, moi qui t’aimais
Mais la vie sépare ceux qui s’aiment
Tout doucement, sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Les pas des amants désunis.

Les feuilles mortes se ramassent a la pelle,
Les souvenirs et les regrets aussi
Mais mon amour silencieux et fidele 
Sourit toujours et remercie la vie
Je t’aimais tant, tu étais si jolie,
Comment veux-tu que je t’oublie?
En ce temps-la, la vie était plus belle 
Et le soleil plus brűlant qu’aujourd’hui
Tu étais ma plus douce amie 
Mais je n’ai que faire des regrets
Et la chanson que tu chantais 
Toujours, toujours je l’entendrai !

C’est une chanson qui nous ressemble
Toi, tu m’aimais et je t’aimais
Et nous vivions tous deux ensemble
Toi qui m’aimais, moi qui t’aimais
Mais la vie sépare ceux qui s’aiment
Tout doucement, sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Les pas des amants désunis.

Jacques Prévert

L’Automne

Classé dans : Les Saisons (115),Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 12:13

L’Automne dans Les Saisons (115) couleur-automne-08 

Sois le bienvenu, rouge Automne,
Accours dans ton riche appareil,
Embrase le coteau vermeil
Que la vigne pare et festonne.

Père, tu rempliras la tonne
Qui nous verse le doux sommeil ;
Sois le bienvenu, rouge Automne,
Accours dans ton riche appareil.

Déjà la Nymphe qui s’étonne,
Blanche de la nuque à l’orteil,
Rit aux chants ivres de soleil
Que le gai vendangeur entonne.
Sois le bienvenu, rouge Automne.

Théodore de Banville

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2 octobre, 2009

Poème découvert chez http://un-peu-damour-et-damitie.skynetblogs.be/

Classé dans : Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 15:06

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Toi qui vit près de chez moi,
Offre-moi des roses et des lilas.
Toi qui vit à des kilomètres de là,
Envoie-moi des nouvelles de toi.

Ce n’est pas parce qu’on ne se voit pas
Que le cours de la vie s’arrêtera.
Tu sais que tout ne tourne pas autour de toi et de moi,
Mais le réconfort des mots est important parfois.

Le poids des mots fait des ravages.
Manipulés avec hâte, ils causent des naufrages.
Ceux qui blessent, remportent les suffrages
Et des âmes sensibles se retrouvent sur le rivage.

L’indifférence d’un être aimé, d’un être cher,
Peut faire souffrir jusque dans la chair.
Mais le temps passe, douleur rendue éphémère,
Tout en laissant dans la bouche un gout doux-amer.

Chaque jour que l’on vit,
Nous fait croiser des cœurs meurtris.
Mais pour aller de l’avant dans la vie,
Il faut insuffler de l’espoir à ces âmes démunies…

Auteur : Marie Durant

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18 septembre, 2009

Les Ailes du Rêve…

Classé dans : Amour (119),Poésies, Fables, contes, ... (171),Rêveries (62) — coukie24 @ 14:48

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Je t’écris pour te dire:

que jamais je n’oublierai

ces jours où ton beau regard
me façonnait
un rêve imaginaire
jamais je n’oublierai ces nuits
des doux soupirs
j’écoutais
nos deux coeurs battre à l’unisson 

combien je me sentais belle
à me voir à travers toi
combien je me sentais aimée
sous les caresses de tes yeux

je souhaitais que le temps s’arrête
que ces instants perdurent

puis…vint le temps des adieux
désert de silence, de désolation

oui, je sais…
quelque sauvage soient mes plaintes,
étouffées par des mers mugissantes,
elles n’atteindront jamais
la cime de tes montagnes

donne-moi le temps de combler
le vide de ton absence
le temps de remplacer
mes haillons de détresse
par des chiffons de joie

un jour prochain, le coeur léger
j’irai moissonner des îlots de verdure
sur des rives étranges et sauvages
le jour je construirai un abri
la nuit je tisserai mes souvenirs

dans l’attente de ta présence
je cultiverai notre amour
en écoutant l’océan gémir

Pier de Lune

Les Ailes du Rêve... dans Amour (119) cd70857e432

 

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