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29 décembre, 2021

Le sapin de noël (ou le petit sapin sous la neige) …

 

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Le petit sapin sous la neige
Rêvait aux beaux étés fleuris.
Bel été quand te reverrai-je ?
Soupirait-il sous le ciel gris.

Dis moi quand reviendra l’été !
Demandait-il au vent qui vente
Mais le vent sans jamais parler
S’enfuyait avec la tourmente.

Vint à passer sur le chemin
Un gaillard à grandes moustaches
Hop là ! en deux coups de sa hache,
A coupé le petit sapin.

Il ne reverra plus l’été ,
Le petit sapin des montagnes,
Il ne verra plus la gentiane,
L’anémone et le foin coupé.

Mais on l’a paré de bougies,
Saupoudré de neiges d’argent.
Des clochettes de féerie
Pendent à ses beaux rameaux blancs.

Le petit sapin de noël
Ne regrette plus sa clairière
Car il rêve qu’il est au ciel
Tout vêtu d’or et de lumière.

Pernette Chaponnière (« Vingt Noëls pour les enfants » – Éditions de la Baconnière, 1985)

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20 décembre, 2021

Extrait de poème sur l’amour

Classé dans : Amour (119),Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 17:40

(…) que m’importe ou la mort ou la vie ?
J’aime, et je veux pâlir ; j’aime et je veux souffrir ;
J’aime, et pour un baiser je donne mon génie ;
J’aime, et je veux sentir sur ma joue amaigrie
Ruisseler une source impossible à tarir.

J’aime, et je veux chanter la joie et la paresse,
Ma folle expérience et mes soucis d’un jour,
Et je veux raconter et répéter sans cesse
Qu’apres avoir juré de vivre sans maîtresse,
J’ai fait le serment de vivre et de mourir d’amour.

Dépouille devant tous l’orgueil qui te dévore,
Coeur gonflé d’amertume et qui t’es cru fermé.
Aime et tu renaitras ; fais-toi fleur pour éclore.
Apres avoir souffert il faut souffrir encore ;
Il faut aimer sans cesse apres avoir aimé.

Alfred de Musset

Extrait de poème sur l’amour dans Amour (119) 8aampz1i

14 décembre, 2021

Nuit de neige … de Guy de Maupassant

Classé dans : Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 12:19

Nuit de neige

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Oh ! la terrible nuit pour les petits oiseaux !
Un vent glacé frissonne et court par les allées ;
Eux, n’ayant plus l’asile ombragé des berceaux,
Ne peuvent pas dormir sur leurs pattes gelées.
Dans les grands arbres nus que couvre le verglas
Ils sont là, tout tremblants, sans rien qui les protège ;
De leur oeil inquiet ils regardent la neige,
Attendant jusqu’au jour la nuit qui ne vient pas.

Guy de Maupassant

28 novembre, 2021

Ce Monde, comme on dit, est une cage à fous,

Classé dans : Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 0:13

 

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Ce Monde, comme on dit, est une cage à fous,
Où la guerre, la paix, l’amour, la haine, l’ire,
La liesse, l’ennui, le plaisir, le martyre
Se suivent tour à tour et se jouent de nous.

Ce Monde est un théâtre où nous nous jouons tous
Sous habits déguisés à malfaire et médire.
L’un commande en tyran, l’autre, humble, au joug soupire ;
L’un est bas, l’autre haut, l’un jugé, l’autre absous.

Qui s’éplore, qui vit, qui joue, qui se peine,
Qui surveille, qui dort, qui danse, qui se gêne
Voyant le riche soûl et le pauvre jeûnant.

Bref, ce n’est qu’une farce, ou simple comédie
Dont, la fin des joueurs la Parque couronnant,
Change la catastrophe en triste tragédie.

André Mage de FIEFMELIN (1560-1603).

Poème trouvé chez : http://unpeudetao.unblog.fr

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28 octobre, 2021

La Nature …

Classé dans : Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 15:23

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  • “Nature peut tout et fait tout. ”
    Michel de Montaigne
     Michel de Montaigne
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    Ne me sois pas marâtre, ô nature chérie,
    Redonne un peu de sève à la plante flétrie
    Qui ne veut pas mourir ;
    Les torrents de mes yeux ont noyé sous leur pluie
    Son bouton tout rongé que nul soleil n’essuie
    Et qui ne peut s’ouvrir.

    Air vierge, air de cristal, eau, principe du monde,
    Terre qui nourris tout, et toi, flamme féconde,
    Rayon de l’oeil de Dieu,
    Ne laissez pas mourir, vous qui donnez la vie,
    La pauvre fleur qui penche et qui n’a d’autre envie
    Que de fleurir un peu !

    Étoiles, qui d’en haut voyez valser les mondes,
    Faites pleuvoir sur moi, de vos paupières blondes,
    Vos pleurs de diamant ;
    Lune, lis de la nuit, fleur du divin parterre,
    Verse-moi tes rayons, ô blanche solitaire,
    Du fond du firmament !

    Oeil ouvert sans repos au milieu de l’espace,
    Perce, soleil puissant, ce nuage qui passe !
    Que je te voie encor,
    Aigles, vous qui fouettez le ciel à grands coups d’ailes,
    Griffons au vol de feu, rapides hirondelles,
    Prêtez-moi votre essor !

    Vents, qui prenez aux fleurs leurs âmes parfumées
    Et les aveux d’amour aux bouches bien-aimées ;
    Air sauvage des monts,
    Encor tout imprégné des senteurs du mélèze,
    Brise de l’océan où l’on respire à l’aise,
    Emplissez mes poumons !

    Avril, pour m’y coucher, m’a fait un tapis d’herbe ;
    Le lilas sur mon front s’épanouit en gerbe,
    Nous sommes au printemps.
    Prenez-moi dans vos bras, doux rêves du poète,
    Entre vos seins polis posez ma pauvre tête
    Et bercez-moi longtemps.

    Loin de moi, cauchemars, spectres des nuits ! Les roses,
    Les femmes, les chansons, toutes les belles choses
    Et tous les beaux amours,
    Voilà ce qu’il me faut. Salut, ô muse antique,
    Muse au frais laurier vert, à la blanche tunique,
    Plus jeune tous les jours !

    Brune aux yeux de lotus, blonde à paupière noire,
    Ô grecque de Milet, sur l’escabeau d’ivoire
    Pose tes beaux pieds nus,
    Que d’un nectar vermeil la coupe se couronne !
    Je bois à ta beauté d’abord, blanche Théone,
    Puis aux dieux inconnus.

    Ta gorge est plus lascive et plus souple que l’onde ;
    Le lait n’est pas si pur et la pomme est moins ronde,
    Allons, un beau baiser !
    Hâtons-nous, hâtons-nous ! Notre vie, ô Théone,
    Est un cheval ailé que le temps éperonne ;
    Hâtons-nous d’en user.

    Chantons Io, péan ! … mais quelle est cette femme
    Si pâle sous son voile ? Ah ! C’est toi, vieille infâme !
    Je vois ton crâne ras,
    Je vois tes grands yeux creux, prostituée immonde,
    Courtisane éternelle environnant le monde
    Avec tes maigres bras !

    Théophile Gautier.

22 septembre, 2021

A Aurore

Classé dans : Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 12:14

C l'automne

La nature est tout ce qu’on voit,
Tout ce qu’on veut, tout ce qu’on aime.
Tout ce qu’on sait, tout ce qu’on croit,
Tout ce que l’on sent en soi-même.

Elle est belle pour qui la voit,
Elle est bonne à celui qui l’aime,
Elle est juste quand on y croit
Et qu’on la respecte en soi-même.

Regarde le ciel, il te voit,
Embrasse la terre, elle t’aime.
La vérité c’est ce qu’on croit
En la nature c’est toi-même.

George Sand

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Saisons de l’année !

Classé dans : Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 9:55

Saisons de l’année ! dans Poésies, Fables, contes, ... (171) Arbres-34


L’été a trop vite fondu
On ne l’a à peu près pas vu
On le dit presque toujours
Nos étés sont hélas trop courts

J’ai vu les fleurs se lever
Puis je les ai vues se faner
J’ai vu s’amener des colibris
Et l’heure d’après ils étaient partis

A-t-on tort, ou a-t-on raison
Elles sont trop courtes nos saisons
On les voit à peine venir
Qu’elles sont déjà dans nos souvenirs

Je voudrais pouvoir inventer
Une espèce d’endroit rêvé
Ou on en couperait la moitié
Ou on aurait l’automne et l’été

Une saison toute pleine de fleurs
Et une autre, riche en couleurs
Je verrais alors mes colibris
Longtemps, ils auraient leur nid

Je ne dirais jamais plus
Que notre été a trop vite fondu
Ou qu’il a été vraiment trop court
Car ces deux saisons sont mes amours

Texte Claude Marcel Breault

colibri-09 dans Poésies, Fables, contes, ... (171)

BONNE JOURNÉE !

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4 août, 2021

Il était une fois, une goutte de pluie qui …

Classé dans : Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 21:02
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Il était une fois, une goutte de pluie qui tomba amoureuse d’un arbre.
Elle essayait de le prendre dans ses bras, de se joindre à lui, mais elle ne pouvait pas.
Autrefois, les arbres étaient des troncs étanches qui couraient partout dans le monde, sans branches ni racines.
« Tu as la liberté, mais si un jour tu décides de m’aimer, tu pourras mettre des racines. » lui dit la goutte de pluie.
« Qu’est-ce que les racines ? » demanda l’arbre.
« C’est la connaissance de soi-même l’attachement aux principes, la volonté de construire quelque chose de durable »
L’arbre s’est arrêté un jour et par amour il décida de mettre des racines.
La goutte de pluie pouvait enfin se joindre à lui et pour le remercier elle lui offrit la plus belle des chevelures de branches jamais vu.
« Voici tes racines, elles coulent dans la terre, mais elles te permettent de toucher le ciel, et d’atteindre mon cœur »
plume
auteur - Fabrizio Caramagna

1 août, 2021

La réussite …

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Qu’est-ce que la réussite?
C’est rire beaucoup et souvent;
C’est gagner le respect des gens intelligents
Tout autant que l’affection des enfants;
C’est mériter l’appréciation des gens honnêtes
Et supporter la trahison de faux amis;
C’est apprécier la beauté des êtres;
C’est trouver en chacun le meilleur;
C’est apporter sa contribution, aussi modeste soit-elle:
Un enfant bien portant, un jardin en fleurs,
Une vie qu’on a rendue plus belle;
C’est savoir qu’on a facilité l’existence
De quelqu’un par notre simple présence.
Voilà ce qu’est la réussite.
plume
Ralph Waldo Emerson
Essayiste, philosophe, poète américain mort le 27 avril 1882.

23 mai, 2021

A la recherche du bonheur…

Classé dans : Le Bonheur (153),Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 7:42

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Je ne crois pas que le bonheur soit contagieux

C’est plutôt un choix qu’on fait d’être heureux
On s’attache souvent à toutes les valeurs
Mais personne ne nous prescrit le bonheur

Il n’est pas que pour quelques privilégiés
Bien raisonné, on peut tous y accéder
Un pessimiste est plongé dans ses malheurs
Mais l’optimiste voit la vie tout en couleurs

Le second prend la vie du bon coté
Alors que le premier ne croit plus en l’été
Pour l’enfant, il peut sembler tout naturel
De vouloir toucher à l’arc-en-ciel

Mais le secret serait de posséder un peu moins
D’y aller seulement suivant nos besoins
On désire trop, et tout à la fois
Mais nous sommes forcés de faire des choix

On voudrait changer notre style de vie
Mais a-t-on les moyens en contrepartie
Le bonheur à poursuivre demeure donc la joie
Cueillir tous les p’tits bonheurs autour de soi

Texte Claude Marcel Breault

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21 mai, 2021

Puis le coeur s’aperçoit qu’il est devenu vieux…

Classé dans : Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 17:35

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Il faut, dans ce bas monde, aimer beaucoup de choses,
Pour savoir, après tout, ce qu’on aime le mieux,
Les bonbons, l’Océan, le jeu, l’azur des cieux,
Les femmes, les chevaux, les lauriers et les roses.

Il faut fouler aux pieds des fleurs à peine écloses ;
Il faut beaucoup pleurer, dire beaucoup d’adieux.
Puis le coeur s’aperçoit qu’il est devenu vieux,
Et l’effet qui s’en va nous découvre les causes.

De ces biens passagers que l’on goûte à demi,
Le meilleur qui nous reste est un ancien ami.
On se brouille, on se fuit. Qu’un hasard nous rassemble,

On s’approche, on sourit, la main touche la main,
Et nous nous souvenons que nous marchions ensemble,
Que l’âme est immortelle, et qu’hier c’est demain.

Alfred de Musset

 

 

La nature est éternellement jeune, belle et généreuse…

Classé dans : Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 17:27

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La nature est éternellement jeune, belle et généreuse. Elle verse la poésie et la beauté à tous les êtres, à toutes les plantes, qu’on laisse s’y développer.

Georges Sand

Le conte du petit poney …

 

 

Le conte du petit poney ... dans Poésies, Fables, contes, ... (171) poney

Le conte du petit poney qui ne savait pas s’y prendre avec le bonheur  

C’était un petit poney qui, très tôt dans sa vie, avait commencé par maltraiter le bonheur.  

Ne croyez pas que cela fût facile pour lui, car le bonheur aime les enfants, il s’approche d’eux sans précaution et tente même de se reposer un peu après de ceux qui sont disposés à lui sourire, ce qui est plus fréquent qu’on ne l’imagine au pays des poneys.  

Mais ce petit poney avait la détestable habitude de ne pas vivre le présent. Il était toujours en avance sur le temps et se précipitait sur l’instant d’après avec la vitesse de l’éclair. Si bien que le bonheur, qui comme chacun le sait aime être reconnu, apprivoisés, caressé des yeux et du cœur, n’avait aucune chance d’être accueilli par cet enfant poney, qui s’appelait, j’ai oublié de vous dire Ilfoke.  

Plus tard, devenu un beau poney adolescent, il s’arrangea pour disqualifier chaque instant de bonheur possible en cultivant l’insatisfaction, l’amertume et le ressentiment, et surtout en se donnant des injonctions : « Il faut que je fasse ici, il faut que je fasse cela… »  

La vie n’était jamais comme elle aurait dû être, les autres ne se comportaient pas avec lui comme ils auraient dû le faire, tout ce qui lui arrivait avait un goût d’insuffisance ou de déjà-connu. Bref le bonheur, dès qu’il apercevait Ilfoke, faisait un grand détour, car il faut que vous sachiez que les bonheurs, quels que soient leur âge ou leur qualité, n’aiment pas la violence ou la dévalorisation.  

Ainsi, tout au long de sa vie d’adulte, ce poney, qui vivant dans un magnifique élevage de chevaux sur un plateau de haute altitude, entouré de beaucoup d’amour et d’attentions, jouissant d’une très grande liberté, adoptait un ensemble d’attitudes et de comportements qui allaient décourager tout bonheur qui passait par là, aussi persévérant qu’il puisse être. Tout se passait comme si Ilfoke interdisait au bonheur de s’approcher de lui, comme s’il lui disait à l’intérieur : « Je ne te fais pas confiance. »  

Vous allez certainement me faire remarquer qu’en regardant autour de lui , il avait dû se rendre compte combien les autres étaient différents, sentir dans les écuries, les pâturages ou les longues promenades des poneys mâles ou femelles, ou des tout petits enfants poneys, qu’il savaient recueillir le bonheur, eux.

Pas du tout, détrompez-vous. Lui croyait simplement que la chance existe, qu’elle se dépose sur quelques privilégiés, mais que lui, de toute façon, ne pouvait pas compter sur elle. « Moi, je ne compte pas sur la chance comme certains, je compte sur moi seul ! » aimait-il à dire à la cantonade.  

Il ne savait pas d’ailleurs que, plus tard, sa partenaire et les enfants qu’il avait eux avec elle l’appelaient entre eux « Monsieur Moisseul ». Ainsi Ilfoke ou « Monsieur Moisseul » traversa la vie en cultivant son insatisfaction avec une persévérance à toute épreuve. « Les difficultés, disait-il, je connais, ça ne me gêne pas, j’ai vécu avec elles toute ma vie, ce n’est pas maintenant qu’elles vont me lâcher ! » Il aurait pu modifier sa phrase et dire : « J’ai une grande habilité pour activer et entretenir les difficultés, je crois qu’il m’est difficile de renoncer à cette habilité, à sortir de la plainte, à ne plus croire que je reste un persécuté de la vie. »  

Il ne savait pas encore qu’il était possible de changer de regard, de s’ouvrir à l’imprévisible des rencontres, d’accueillir le présent comme un présent – au sens du cadeau. Ce qui est souvent le cas du présent quand on sait le recevoir !   

Non, il ne savait pas encore, mais… ce conte lui est destiné.  

Peut-être le lira-t-il. Dans la langue des poneys bien sûr !

 

Jacques Salomé

Conte d’errances, conte d’espérance

8 avril, 2021

Un petit signe de la main …

Classé dans : Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 20:08
Un signe de la main

Un petit signe de la main

Lorsqu’on se croise le matin,

Un sourire espiègle échangé

Pour faire disparaître la morosité,

Quelques mots que l’on murmure

Peuvent abattre bien des murs.

Une main tendue pour saluer,

Un clin d’oeil, un geste de paix,

Pour tous les gens qui nous entourent,

Tous ceux qu’on croise tous les jours,

En s’imaginant qu’il en sera toujours ainsi

Et qu’elle va nous épargner, la vie …

Un geste d’amitié, c’est important,

Qu’on soit adulte ou bien enfant.

La vie est belle si l’on partage

Les jours de joie, les jours de peine,

Et l’on reprend force et courage

Lorsque le coeur oublie la haine.

Un petit signe de la main

ça ne coûte rien, ça fait du bien.

Si tu m’offres un sourire pour la journée,

Je t’offre le mien pour continuer,

Et si le suivant l’inscrit sur son visage,

Petit à petit, il deviendra partage.

Un signe de la main,

Et tu avances vers demain.

On croit toujours le bonheur très loin ailleurs…

Mais le bonheur, il est au fond de chaque coeur.

(Christelle SEXER -En quatre temps)

17 mars, 2021

Clair de Lune …. V. Hugo

Classé dans : Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 13:25

Clair de Lune ....   V. Hugo dans Poésies, Fables, contes, ... (171) pleine_lune400

CLAIR DE LUNE

La lune était sereine et jouait sur les flots.
La fenêtre enfin libre est ouvert à la brise
La sultane regarde, et la mer qui se brise
Là-bas, d’un flot d’argent brode les noirs îlots.

 De ses doigts en vibrant s’échappe la guitare.

Elle écoute…Un bruit sourd frappe les sourds échos.
Est-ce un lourd vaisseau turc qui vient des eaux de Cos,
Battant l’archipel grec de sa rame tartare ?

Sont-ce des cormorans qui plongent tour à tour
Et coupent l’eau, qui roule en perles sur leur aile?
Est-ce un djinn qui là-haut siffle d’une voix grêle,
Et jette dans la mer les créneaux de la tour?

Qui trouble ainsi les flots près du sérail des femmes?
Ni le noir cormoran, sur la vague bercé,
Ni les pierres du mur, ni le bruit cadencé
Du lourd vaisseau, rampant sur l’onde avec des rames.

Ce sont des sacs pesants, d’où partent des sanglots.
On verrait, en sondant la mer qui les promène,
Se mouvoir dans leurs flancs comme une forme humaine…
La lune était sereine et jouait sur les flots.

- Victor Hugo -

 

3 janvier, 2021

Rêve de neige …

Classé dans : Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 13:44

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Et si chaque flocon devenait un « je t’aime »
Et si chaque flocon devenait un poème
Le monde transformé, doux comme une caresse
Nous dirait de la vie la paisible tendresse 

Et si chaque flocon devenait un plaisir
Et si chaque flocon était éclat de rire
L’univers converti en un terrain de jeux
Offrirait aux enfants des rêves merveilleux 

Et si chaque flocon devenait un désir
Et si chaque flocon devenait un soupir
Les amants réunis dans le froid et le gel
Graveraient dans l’hiver des promesses éternelles  

Et si chaque flocon était une musique
Et si chaque flocon devenait si magique
Que la neige en chantant se ferait mélodie
Et que nous danserions dans sa douce folie…

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Philippe Deleval

25 décembre, 2020

Le secret du Père Noël …

Le secret du Père Noël ... dans Noël et 1er de l An (83) Csecret

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Vous êtes-vous jamais demandé qui est le Père Noël ?
Je suis sûr que le soir de Noël, lorsque vous êtes couché,
vous attendez avec impatience qu’il vous apporte des cadeaux.
Vous pensez à lui et vous vous poser beaucoup de questions.
Qui est ce fameux Père Noël ? Où habite-t-il ?
Comment est-il vraiment ?
Comment parvient-il à se poser sur un toit ?
Et comment peut-il descendre dans
une cheminée avec son énorme sac sur le dos?
Comment fait-il pour déposer des cadeaux dans les maisons
qui n’ont pas de cheminée ?
Personne ne connaît vraiment la réponse à toutes ces questions.
Le Père Noël n’aurait rien d’extraordinaire si on savait tout de lui…
D’ailleurs le Père Noël est un peu magicien, et la magie,
ça ne s’explique pas !
Mais je vais vous dire tout ce que je sais de lui :
comment il vit et comment il prépare les cadeaux des enfants.

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Vous savez déjà à quoi ressemble le Père Noël.
Il est gros et gras, avec un visage rouge et souriant,
des yeux brillants et un air très gentil.
Il a une grande moustache et une longue barbe blanche.
Il porte un manteau, un pantalon et un bonnet de velours rouge,
bordés de fourrure blanche.

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Le Père Noël habite à la montagne, dans les neiges éternelles.
Sa maison est perchée au-dessus d’une petite vallée ;
elle est bâtie en rondins de sapins, coupés par le Père Noël lui-même.
C’est une jolie maison avec un toit très pointu,
afin que la neige puisse glisser facilement,
lorsqu’elle fond, au printemps.
A gauche de la maison, il y a une grange
où habitent les rennes du Père Noël…
… et à droite, il y a une autre grange immense.
C’est là que le Père Noël fait ses réserves de jouets.
Si vous croyez que le Père Noël ne travaille qu’à Noël et qu’il a le temps
de s’amuser le reste de l’année, vous vous trompez !
Au mois de janvier, lui et ses rennes se mettent en vacances, c’est vrai !
Mais tous les autres mois de l’année, il faut préparer Noël.

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Au début du mois de février, le Père Noël doit remplir sa grange de jouets neufs.
C’est une tâche longue et difficile.
Heureusement, le Père Noël se fait aider par tous ses amis de la vallée.
Chaque famille confectionne une série de jouets.
L’une fabrique des ours en peluche, l’autre des poupées,
une troisième des chevaux à bascule, une autre encore
des trains électriques… Et vous ne verrez jamais
d’aussi beaux jouets dans les magasins.
Le Père Noël va régulièrement surveiller la fabrication
dans les maisons où l’on travaille pour lui.
Le soir, en rentrant, il s’assied devant sa table, près du feu,
et il inscrit dans son grand livre le nombre de jouets terminés.

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Au printemps naissent les bébés rennes.
Dès qu’ils sont solides sur leurs pattes,
le Père Noël les emmène dans une grande prairie.
Il installe des barrières de différentes hauteurs,
et il leur apprend à sauter, patiemment.
Lorsque les rennes savent sauter toutes les barrières,
et qu’ils savent aussi trotter, galoper, virevolter,
le Père Noël leur apprend à tirer son traîneau.
Ils y arrivent vite, heureusement, car il leur reste
à apprendre le plus difficile : voler !
Cela leur demande des mois de travail.

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Puis, début novembre, le Père Noël choisit parmi les meilleurs rennes,
ceux qui l’accompagneront dans sa tournée.
Vers la mi-novembre, les amis du Père Noël
se mettent à lui fabriquer un traîneau neuf.
Le Père Noël profite du mois qui lui reste pour organiser son voyage de la nuit de Noël.
Vous savez qu’il commence sa tournée
au coucher du soleil, la veille de Noël,
et qu’il ne la terminera qu’à l’aube.

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Toute la nuit, le Père Noël parcourt le monde
en distribuant des jouets chez tous les enfants.
Je ne peux pas vous dire comment il s’y prend
car cela doit rester secret…
Son voyage se termine juste à temps pour que les enfants,
en s’éveillant, trouvent des cadeaux au pied de leur sapin.
Pour eux, c’est le début d’une merveilleuse journée…

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et pour le Père Noël, c’est le moment d’aller se coucher.
Lui et ses rennes sont si fatigués
qu’ils dorment toute la journée et toute la nuit suivante.

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Mais au soir du 26 décembre, ils sont frais et dispos
pour fêter Noël à leur tour. Et si, par hasard,
vous passez dans la vallée cette nuit-là…
…vous verrez cheminer vers la maison du Père Noël
les torches lumineuses de tous ceux qui l’ont aidé.
Vous verrez la maison illuminée,
les grandes tables couvertes de bonnes choses à boire et à manger,
et tard dans la nuit, vous entendrez résonner les rires et les chants
des habitants de la vallée du Père Noël.

R E T O U R !

conte de Ann et Dennis Mallet
édition Deux Coqs d’Or

2 juillet, 2020

Le Cèpe …

Classé dans : Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 14:59

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LE CEPE

Dans l’ornière moussue,
Vit le cèpe ventru.
Sous le chêne feuillu,
Il prospère, joufflu.
L’embonpoint maximum<,br> Aujourd’hui le menace.
Mais il s’en soucie comme De sa première limace.

 Dans un fouillis branché,
Il vit sa vie, caché.
Sur une butte en vue,
L’amanite salue.
Elle attire la vue
Du chercheur qui s’arrête…
Et s’éloigne déçu…
En oubliant le cèpe.

Dans l’ornière moussue,
Le cèpe, je l’ai vu.
Il ne respire plus
Car il se sent perdu.
J’approche en tapinois
Et en coupant son pied,
Je prends le mien, de poids
Car je veux bien l’avouer,

Je l’aime …
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La photo avant de les savourer …

22 juin, 2020

La jeunesse …

Classé dans : Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 17:23


La jeunesse

La jeunesse ... dans Poésies, Fables, contes, ... (171) robertduncan14

 

Tout le plaisir de vivre est tenu dans vos mains,

Ô Jeunesse joyeuse, ardente, printanière,

Autour de qui tournoie l’emportement humain

Comme une abeille autour d’une branche fruitière !

robertduncan12 dans Poésies, Fables, contes, ... (171) 

Vous courez dans les champs, et le vol d’un pigeon

Fait plus d’ombre que vous sur l’herbe soleilleuse.

Vos yeux sont verdoyants, pareils à deux bourgeons,

Vos pieds ont la douceur des feuilles cotonneuses.

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Vous habitez le tronc fécond des cerisiers

Qui reposent sur l’air leurs pesantes ramures,

Votre cœur est léger comme un panier d’osier

Plein de pétales vifs, de tiges et de mûres.

 robertduncan15

C’est par vous que l’air joue et que le matin rit,

Que l’eau laborieuse ou dolente s’éclaire,

Et que les cœurs sont comme un jardin qui fleurit

Avec ses amandiers et ses roses trémières !

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C’est par vous que l’on est vivace et glorieux,

Que l’espoir est entier comme la lune ronde,

Et que la bonne odeur du jour d’été joyeux

Pénètre largement la poitrine profonde !

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C’est par vous que l’on est incessamment mêlé

A la chaude, odorante et bruyante nature ;

Qu’on est fertile ainsi qu’un champ d’orge et de blé,

Beau comme le matin et comme la verdure.

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Ah ! jeunesse, pourquoi faut-il que vous passiez

Et que nous demeurions pleins d’ennuis et pleins d’âge,

Comme un arbre qui vit sans lierre et sans rosier,

Qui souffre sur la route et ne fait plus d’ombrage…

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 Anna de NOAILLES   (1876-1933)

5 mars, 2020

La source témoigne …

Classé dans : Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 16:00

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La source qui jaillit témoigne de la mer
La feuille dans le ciel témoigne des racines
La graine au cœur du fruit témoigne de la fleur
La sève de l’aubier témoigne du soleil.

Il y a plus en vous qu’en toutes les forêts :
Vous avez leur silence et leur monde secret
Ne cherchez pas ailleurs ce que le cœur enferme
Découvrez vos jardins, vos marais et vos îles
Mais cherchez-les très loin, comme font les racines
Très loin dans les régions nocturnes de vous-mêmes.

Que pour chaque douleur se lève une tendresse
Qu’il y ait plus d’amour qu’il n’y a de misère
Qu’il y ait plus de paix qu’il n’y a de colère
Et bien plus de bonté qu’il n’y a de détresse.

Didier Rimaud

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25 septembre, 2019

Restez jeunes !

Classé dans : Poésies, Fables, contes, ... (171),Retraite (14) — coukie24 @ 17:12

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La jeunesse n’est pas une période de la vie, elle est un état d’esprit, un effet de la volonté, une qualité de l’imagination, une intensité émotive, une victoire du courage sur la timidité, du goût de l’aventure sur l’amour du confort.

On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d’années ; on devient vieux parce qu’on a  déserté son idéal. Les années rident la peau ; renoncer à son idéal ride l’âme. Les préoccupations, les doutes, les craintes et les désespoirs sont les ennemis qui, lentement, nous font pencher vers la terre et devenir poussière avant la mort.

Jeune est celui qui s’étonne et s’émerveille. Il demande, comme l’enfant insatiable : Et après ? Il défie les événements et trouve la joie au jeu de la vie.

Vous êtes aussi jeune que votre foi. Aussi vieux que votre doute. Aussi jeune que votre confiance en vous-même. Aussi jeune que votre espoir. Aussi vieux que votre abattement.

Vous resterez
jeune tant que vous resterez
réceptif. Réceptif à ce qui est beau, bon et grand. Réceptif aux messages de la nature, de l’homme et de l’infini.

Si un jour, votre cœur allait être mordu par le pessimisme et rongé par le cynisme, puisse Dieu avoir pitié de votre âme de vieillard.

Général MacArthur

Poésies de jeunesse …

Classé dans : Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 17:05

Alfred Guillou

Qu’ils étaient doux ces jours de mon enfance
Où toujours gai, sans soucis, sans chagrin,
je coulai ma douce existence,
Sans songer au lendemain.
Que me servait que tant de connaissances
A mon esprit vinssent donner l’essor,
On n’a pas besoin des sciences,
Lorsque l’on vit dans l’âge d’or !
Mon coeur encore tendre et novice,
Ne connaissait pas la noirceur,
De la vie en cueillant les fleurs,
Je n’en sentais pas les épines,
Et mes caresses enfantines
Étaient pures et sans aigreurs.
Croyais-je, exempt de toute peine
Que, dans notre vaste univers,
Tous les maux sortis des enfers,
Avaient établi leur domaine ?
Nous sommes loin de l’heureux temps
Règne de Saturne et de Rhée,
Où les vertus, les fléaux des méchants,
Sur la terre étaient adorées,
Car dans ces heureuses contrées
Les hommes étaient des enfants.

plume
Gérard de Nerval, Poésies de jeunesse

Richard Ramsey3

2 août, 2019

Où donc est le bonheur ?

Classé dans : Le Bonheur (153),Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 12:46

Où donc est le bonheur ? dans Le Bonheur (153) 100208111234825063

Où donc est le bonheur ?

Où donc est le bonheur ? disais-je. – Infortuné !

Le bonheur, ô mon Dieu, vous me l’avez donné.
Naître, et ne pas savoir que l’enfance éphémère,
Ruisseau de lait qui fuit sans une goutte amère,
Est l’âge du bonheur, et le plus beau moment
Que l’homme, ombre qui passe, ait sous le firmament !

Plus tard, aimer, – garder dans son coeur de jeune homme
Un nom mystérieux que jamais on ne nomme,
Glisser un mot furtif dans une tendre main,
Aspirer aux douceurs d’un ineffable hymen,
Envier l’eau qui fuit, le nuage qui vole,
Sentir son coeur se fondre au son d’une parole,
Connaître un pas qu’on aime et que jaloux on suit,
Rêver le jour, brûler et se tordre la nuit,
Pleurer surtout cet âge où sommeillent les âmes,
Toujours souffrir ; parmi tous les regards de femmes,
Tous les buissons d’avril, les feux du ciel vermeil,
Ne chercher qu’un regard, qu’une fleur, qu’un soleil !

Puis effeuiller en hâte et d’une main jalouse
Les boutons d’orangers sur le front de l’épouse ;
Tout sentir, être heureux, et pourtant, insensé !
Se tourner presque en pleurs vers le malheur passé ;
Voir aux feux de midi, sans espoir qu’il renaisse,
Se faner son printemps, son matin, sa jeunesse,
Perdre l’illusion, l’espérance, et sentir
Qu’on vieillit au fardeau croissant du repentir,
Effacer de son front des taches et des rides ;
S’éprendre d’art, de vers, de voyages arides,
de cieux lointains, de mers où s’égarent nos pas ;
Redemander cet âge où l’on ne dormait pas ;
Se dire qu’on était bien malheureux, bien triste,
Bien fou, que maintenant on respire, on existe,
Et, plus vieux de dix ans, s’enfermer tout un jour
Pour relire avec pleurs quelques lettres d’amour !

Vieillir enfin, vieillir ! comme des fleurs fanées
Voir blanchir nos cheveux et tomber nos années,
Rappeler notre enfance et nos beaux jours flétris,
Boire le reste amer de ces parfums aigris,
Etre sage, et railler l’amant et le poète,
Et, lorsque nous touchons à la tombe muette,
Suivre en les rappelant d’un oeil mouillé de pleurs
Nos enfants qui déjà sont tournés vers les leurs !

Ainsi l’homme, ô mon Dieu ! marche toujours plus sombre
Du berceau qui rayonne au sépulcre plein d’ombre.
C’est donc avoir vécu ! c’est donc avoir été !
Dans la joie et l’amour et la félicité
C’est avoir eu sa part ! et se plaindre est folie.
Voilà de quel nectar la coupe est remplie !

Hélas ! naître pour vivre en désirant la mort !
Grandir en regrettant l’enfance où le coeur dort,
Vieillir en regrettant la jeunesse ravie,
Mourir en regrettant la vieillesse et la vie !

Où donc est le bonheur, disais-je ? – Infortuné !
Le bonheur, ô mon Dieu, vous me l’avez donné !

Victor Hugo, Les Feuilles d’Automne, XVIII

1070082_532652810105911_529368166_n-248x300 dans Poésies, Fables, contes, ... (171)

27 avril, 2019

La tulipe …

Classé dans : Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 12:54
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Moi, je suis la tulipe, une fleur de Hollande ;
Et telle est ma beauté, que l’avare Flamant
Paye un de mes oignons plus cher qu’un diamant,
Si mes fonds sont bien purs, si je suis droite et grande.
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Mon air est féodal, et, comme une Yolande
Dans sa jupe à longs plis étoffée amplement,
Je porte des blasons peints sur mon vêtement,
Gueule fascé d’argent, or avec pourpre en bande.
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Le jardinier divin a filé de ses doigts
Les rayons du soleil et la pourpre des rois
Pour me faire une robe à trame douce et fine.
Nulle fleur du jardin n’égale ma splendeur,
Mais la nature, hélas ! n’a pas versé d’odeur
Dans mon calice fait comme un vase de Chine.
Théophile Gautier
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17 mars, 2019

Le Printemps des poètes …

Classé dans : Les Saisons (115),Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 17:00

Printemps

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Voici donc les longs jours, lumière, amour, délire !
Voici le printemps ! mars, avril au doux sourire,
Mai fleuri, juin brûlant, tous les beaux mois amis !
Les peupliers, au bord des fleuves endormis,
Se courbent mollement comme de grandes palmes ;
L’oiseau palpite au fond des bois tièdes et calmes ;
Il semble que tout rit, et que les arbres verts
Sont joyeux d’être ensemble et se disent des vers.
Le jour naît couronné d’une aube fraîche et tendre ;
Le soir est plein d’amour ; la nuit, on croit entendre,
A travers l’ombre immense et sous le ciel béni,
Quelque chose d’heureux chanter dans l’infini.

Victor Hugo, Toute la lyre

ANN MORTIMER

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