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26 février, 2024

La nature est tout …

Classé dans : Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 17:51
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« La nature est tout ce qu’on voit,
Tout ce qu’on veut, tout ce qu’on aime.
Tout ce qu’on sait, tout ce qu’on croit,
Tout ce que l’on sent en soi-même.
Elle est belle pour qui la voit,
Elle est bonne à celui qui l’aime,
Elle est juste quand on y croit
Et qu’on la respecte en soi-même.
Regarde le ciel, il te voit,
Embrasse la terre, elle t’aime.
La vérité c’est ce qu’on croit
En la nature c’est toi-même. »
G. Sand

Tout conjugue le verbe aimer…

Classé dans : Amour (119),Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 15:29

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Tout conjugue le verbe aimer. Voici les roses.
Je ne suis pas en train de parler d’autres choses;
Premier mai! L’amour gai, triste, brûlant, jaloux,
Fait soupirer les bois, les nids, les fleurs, les loups;
L’arbre où j’ai, l’autre automne, écrit une devise,
La redit pour son compte, et croit qu’il l’improvise;
Les vieux antres pensifs, dont rit le geai moqueur,
Clignent leurs gros sourcils et font la bouche en coeur;
L’atmosphère, embaumée et tendre, semble pleine,
Des déclarations qu’au Printemps fait la plaine,
Et que l’herbe amoureuse adresse au ciel charmant.
A chaque pas du jour, dans le bleu firmament,
La campagne éperdue, et toujours plus éprise,
Prodigue les senteurs, et, dans la tiède brise,
Envoie au renouveau ses baisers odorants;
Tous ces bouquets, azurs, carmins, pourpres, safrans,
Dont l’haleine s’envole en murmurant: Je t’aime!
Sur le ravin, l’étang, le pré, le sillon même,
Font des taches partout de toutes les couleurs;
Et, donnant les parfums, elle a gardé les fleurs;
Comme si ses soupirs et ses tendres missives
Au mois de mai, qui rit dans les branches lascives,
Et tous les billets doux de son amour bavard,
Avaient laissé leur trace aux pages du buvard!

Les oiseaux dans les bois, molles voix étouffées,
Chantent des triolets et des rondeaux aux fées;
Tout semble confier à l’ombre un doux secret;
Tout aime, et tout l’avoue à voix basse; on dirait
Qu’au nord, au sud brûlant, au couchant, à l’aurore,
La haie en fleur, le lierre et la source sonore,
Les monts, les champs, les lacs et les chênes mouvants
Répètent un quatrain fait par les quatre vents.

Victor HUGO

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12 janvier, 2024

On n’écrit plus de lettre d’amour…

Classé dans : Amour (119),Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 0:48
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On n’écrit plus de lettre d’amour…
On n’écrit plus de lettre d’amour parce que personne ne sait les lire.
On n’écrit plus de lettre d’amour, mais des lettres de détresse.
On n’écrit plus de lettre d’amour car on ne s’aime plus, on se possède, puis on se déchire, et on essaye de recoller et recoudre.
On n’écrit plus de lettre d’amour car on n’aime plus, on détient, on appartient.
On n’écrit plus de lettres d’amour car on ne sait plus aimer sans promettre, sans contraindre, sans mendier.
On n’écrit plus de lettre d’amour parce que personne ne sait plus être libre, et que l’on a emprisonné l’amour dans les couples.
Ecrire une lettre d’amour comme on livre un colis, comme on offre un abri les jours de pluie, comme on offre une fleur, comme un chat ramène une souris, comme un enfant fait un dessin. Un dessin qui dépasserait de la feuille, car il n’y a pas ni limite ni règle. Un dessin parce qu’il faut créer, sans but ni contrainte, exactement comme il faudrait aimer.
Ecrire une lettre d’air, une lettre à l’univers dont le lecteur est une incarnation particulière, qui résonne avec notre incarnation.
Ecrire une lettre de feu, qui ne brûle pas mais réchauffe.
Ecrire une lettre d’eau qui ne noie ni ne submerge, mais porte et purifie.
Ecrire une lettre parce qu’on croit dans l’inconditionnalité, dans la rencontre dont naît un lien qui survit a toutes les histoires de coeur, à tous les deuils, à toutes les ruptures, à tous les kilomètres de séparation.
Ecrire une lettre de liberté car il n’y a pas d’amour sans liberté.
Stephan Schillinger
Extrait des livres « Par un Curieux Hasard » disponibles sur curieuxhasard.com/boutique

1 décembre, 2023

De l’amour ne faites pas des chaines…

Classé dans : Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 20:46
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Aimez-vous l’un l’autre,
Mais de l’amour ne faites pas des chaines :
Qu’il soit plutôt une mer se mouvant
Entre les rives de vos âmes.
Remplissez vos coupes l’un pour l’autre
Mais ne buvez pas dans une seule coupe.
Donnez-vous du pain l’un à l’autre
Mais ne mordez pas dans le même morceau.
Chantez et dansez ensemble, et soyez joyeux,
Mais que chacun puisse être seul,
Comme sont seules les cordes du luth
Alors qu’elles vibrent d’une même musique.
Donnez vos cœurs,
Mais pas à la garde l’un de l’autre.
Car seule la Vie peut contenir
Vos cœurs dans sa main.
Restez l’un avec l’autre,
Mais pas trop près l’un de l’autre :
Car les piliers du temple sont éloignés entre eux,
Et le chêne et le cyprès ne poussent pas
Dans l’ombre l’un de l’autre
Khalil Gibran

5 novembre, 2023

L’automne,

Classé dans : Les Saisons (115),Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 16:01

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« L’automne, l’automne merveilleux, mêlait son or et sa pourpre aux dernières verdures restées vives, comme si des gouttes de soleil fondu avaient coulé du ciel dans l’épaisseur des bois. »

Guy de Maupassant

Pour les gens aimants…

Classé dans : Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 15:48

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Il y a 

un plaisir infini à trouver dans les accidents d’un paysage,

dans la transparence de l’air,

dans les parfums de la terre,

la poésie qu’ils ont dans l’âme.

La nature parle pour eux.

Honoré de Balzac

L’âme a sa clairvoyance que …

Classé dans : Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 15:43
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« L’âme a sa clairvoyance.
Elle est cette lumière vive
que l’esprit promène sur une forêt sombre et mystérieuse.
Parfois discernement,
parfois intuition,
détentrice d’un message,
elle se ballade pour se transformer en perception puissance mille
et nous fait ainsi naviguer d’un monde à l’autre,
là où le temps n’existe plus. »
 
Jordan Ray.

C’est au temps de la chrysanthème …

Classé dans : Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 15:36

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C’est au temps de la chrysanthème

Qui fleurit au seuil de l’hiver
Que l’amour profond dont je t’aime
Au fond de mon cœur s’est ouvert.
Il est né doux et solitaire,
A ces fleurs d’automne pareil
Qui, pour parer encor la terre,
N’ont pas eu besoin de soleil.
Sans redouter les jours moroses
Qui font mourir les autres fleurs,
Il durera plus que les roses
Aux douces, mais frêles couleurs.
Et si, quelque jour par caprice,
Ton pied le foule, méprisé,
En même temps que son calice,
Tu sentiras mon cœur brisé !
 
 Armand Silvestre

13 septembre, 2023

à l’automne de ma vie …

Classé dans : Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 18:46

sentier d'automne

A l’automne de ma vie,
Je regarde le temps,
Poursuivant mes envies,
Délaissant mes printemps,

Hier encore vois-tu,
Je croyais en demain,
Aux doux mots décousus,
Sur le fil du destin,

A l’automne de ma vie,
Je ne crains plus le froid,
Je me réchauffe d’aujourd’hui,
Puisque lui seul est là,

Hier encore vois-tu,
Je voulais être une autre,
Pleine d’idées préconçues,
Pour qu’ailleurs soit des nôtres,

Mais la vie m’a appris,
Qu’il n’y a rien à chercher,
Et l’automne de ma vie,
M’aide à mieux apprécier,

Hier encore vois-tu,
Je délaissais le temps,
L’éternel contenu,
Dans les amours naissants,

A l’automne de ma vie,
Le fragile a sa place,
Je prends soin d’aujourd’hui,

Alexandra JULIEN, Auteur de plusieurs livres disponibles sur https://www.thebookedition.com/fr/15199_alexandra-julien

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Pour que mon cœur ne soit pas vieux, …

Classé dans : Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 18:39
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J’ai appris à être seule,
Pour ne plus étouffer autrui,
Et également à faire les deuils,
De ce qui était bien fini.
J’ai appris à m’apprécier,
Pour ne plus dépendre des regards,
Que d’autres pouvaient prendre ou donner,
Pour une vie, un mois, un soir.
J’ai appris à voir le mieux,
Même quand j’étais au fond du pire,
Pour que mon cœur ne soit pas vieux,
Et qu’il connaisse le plaisir.
J’ai appris à m’élever,
Pour ne pas perdre la lumière,
Je n’ai jamais cessé d’aimer,
Pour que ne vienne pas l’hiver.
Et quand parfois survient le froid,
Je voyage dans la solitude,
Pour prendre un peu plus soin de moi,
Et faire tomber les habitudes.
J’ai appris à me découvrir,
Pour aller vers le mieux pour moi,
Et c’est avec le sourire,
Que je continue sur ma voie…
- Alexandra Julien – auteur thérapeute Textes inspirés par la vie Auteur de plusieurs livres disponibles sur https://www.thebookedition.com/fr/15199_alexandra-julien

6 août, 2023

Il pleure dans mon coeur …

Classé dans : Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 14:39

Il pleure dans mon coeur ... dans Poésies, Fables, contes, ... (171) ga1zxnfp

Auteur : Paul Verlaine

Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville ;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur ?

Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un coeur qui s’ennuie,
Ô le chant de la pluie !

Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s’écoeure.
Quoi ! nulle trahison ?…
Ce deuil est sans raison.

C’est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon coeur a tant de peine
!

pluie210 dans Poésies, Fables, contes, ... (171)

29 juillet, 2023

Histoire de la petite sirène d’Andersen (résumé) …

Classé dans : Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 19:28

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La Petite Sirène vit sous la mer auprès de son papa, le roi de la mer, de sa grand-mère et de ses cinq sœurs. Lorsqu’une sirène atteint l’âge de quinze ans, elle est autorisée à nager jusqu’à la surface pour contempler le monde extérieur. Lorsque la petite sirène atteint enfin cet âge, elle se rend à son tour à la surface où elle aperçoit un navire avec un beau prince (humain) de son âge. Une tempête se déclenche, le navire chavire et le prince tombe à l’eau. Elle le sauve en le ramenant, inconscient, au rivage. Mais une jeune femme surgit, la sirène s’éclipse. Le prince, à son réveil, aperçoit la jeune femme et pense qu’elle l’a sauvé. La petite sirène s’en va. Surprise d’avoir découvert que les hommes ne respirent pas sous l’eau et meurent très vite, elle questionne sa grand-mère. Celle-ci lui apprend que les hommes vivent bien moins longtemps que les sirènes mais qu’ils ont une âme éternelle. La petite sirène veut, elle aussi, avoir une âme éternelle. Pour cela, lui dit sa grand-mère, elle doit se faire aimer et épouser d’un homme.

Elle finit par aller trouver la sorcière des mers, qui lui fournit une potion permettant d’avoir des jambes à la place de sa nageoire, afin de séduire le prince. La petite sirène paye cela en offrant sa voix magnifique à la sorcière. Lors de sa transformation, la douleur est terrible. Si elle échoue et que le prince en épouse une autre, à l’aube, elle se dissoudra dans l’eau.

Le prince la découvre sur la plage, est frappé par sa beauté. Il s’attache à elle, mais il pense toujours à la jeune femme de la plage qui l’aurait sauvé, et qu’il a perdu de vue. Malheureusement, la pauvre sirène ne peut plus parler ni expliquer que c’est elle qui l’a sauvé.

Un jour, le prince est contraint par son père de naviguer jusqu’au royaume d’un roi voisin pour épouser sa fille. Le prince prétend alors qu’il préfère épouser la sirène. Mais arrivé sur place, il découvre que la fille de ce roi est celle qui l’a retrouvé sur le rivage. Le prince tombe amoureux de cette princesse et annonce leur mariage.

La petite sirène a le cœur brisé, mais ses sœurs viennent à elle avec un couteau magique. Si la petite sirène frappe au cœur le prince avec ce couteau, elle redeviendra sirène à nouveau et pourra continuer sa vie sous-marine. Mais la petite sirène ne peut pas se résoudre à tuer le prince, lorsqu’il est endormi auprès de sa compagne. Elle se jette donc à la mer et se transforme en écume de mer.

Mais elle ne meurt pas et devient alors une fille des airs, un être invisible pour les humains. En s’acharnant pendant trois cents ans à faire des bonnes actions et veiller sur les hommes, elle gagnera une âme éternelle.

La morale: il ne faut pas chercher à changer sa nature…

20 août, 2022

Bien vieillir …

Classé dans : Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 9:11
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Bien vieillir, c’est aimer, sans chercher à séduire
C’est chanter le bonheur, les fleurs et le printemps
C’est aussi s’entraider, sans besoin de le dire
En offrant tout son cœur, en donnant tout son temps.
 
Bien vieillir, c’est savoir la passion éphémère
Le prix de l’amitié et sa fragilité
Et c’est en écartant projets fous et chimères
Acquérir la sagesse et la sérénité.
 
Bien vieillir, c’est encore malgré le poids de l’âge
Entretenir son corps autant que son esprit
C’est être vigilant, s’efforçant davantage
De vivre avec son temps plutôt qu’avec mépris
 
Bien vieillir, c’est enfin, au fil des derniers ans
Accepter ses douleurs, rides et cheveux blancs
 
De Raymond Pelletier

31 juillet, 2022

Il pleure dans mon coeur …

Classé dans : Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 14:46

Il pleure dans mon coeur ... dans Poésies, Fables, contes, ... (171) il-pleure

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Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville.
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur ?

Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un coeur qui s’ennuie
Ô le chant de la pluie !

Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s’écoeure
Quoi ! Nulle trahison ?
Ce deuil est sans raisons.

C’est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon coeur a tant de peine !

- Paul Verlaine -

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26 mai, 2022

Sens à la vie …

Classé dans : Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 15:47

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<< Tu cherches un sens à la vie quand le sens est d’abord de devenir soi-même, et non de gagner la paix misérable que verse l’oubli des litiges. Si quelque chose s’oppose à toi et te déchire, laisse croître, c’est que tu prends racine et que tu mues. Bienheureux ton déchirement qui te fait t’accoucher de toi-même : car aucune vérité ne se démontre et ne s’atteint dans l’évidence. Et celles que l’on te propose ne sont qu’arrangement commode et semblables aux drogues pour dormir. »

Antoine de Saint-Exupéry Citadelle (1948)

20 mai, 2022

Devant la fenêtre ouverte sur la forêt…

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plume
« J’atteins à la plus grande puissance de vie quand je lis debout, devant la fenêtre ouverte sur la forêt.
Le cœur est une menthe sauvage. Quand deux mains le frottent, il donne tout son parfum.
La forêt a un cerveau lent qui enregistre tout. Le jour, elle s’approche de la maison. La nuit, elle m’avale.
Les oiseaux – ces sources volantes – sont les prêtres de la forêt.
Ils la baignent de prières. »
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Christian Bobin – La nuit du cœur  

11 avril, 2022

Après l’hiver …

Classé dans : Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 13:51

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Après l’hiver
Tout revit, ma bien-aimée !
Le ciel gris perd sa pâleur ;
Quand la terre est embaumée,
Le coeur de l’homme est meilleur.

 En haut, d’où l’amour ruisselle,

En bas, où meurt la douleur,
La même immense étincelle
Allume l’astre et la fleur.
(..)
La branche au soleil se dore
Et penche, pour l’abriter,
Ses boutons qui vont éclore
Sur l’oiseau qui va chanter.
Victor Hugo

 

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22 mars, 2022

Fleurs d’aurore …

Classé dans : Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 14:42

Fleurs d’aurore

MOHAMMAD YAZDCHI

Comme au printemps de l’autre année,
Au mois des fleurs, après les froids,
Par quelque belle matinée,
Nous irons encore sous bois.

Nous y verrons les mêmes choses,
Le même glorieux réveil,
Et les mêmes métamorphoses
De tout ce qui vit au soleil.

Nous y verrons les grands squelettes
Des arbres gris, ressusciter,
Et les yeux clos des violettes
À la lumière palpiter.

Sous le clair feuillage vert tendre,
Les tourterelles des buissons,
Ce jour-là, nous feront entendre
Leurs lentes et molles chansons.

Ensemble nous irons encore
Cueillir dans les prés, au matin,
De ces bouquets couleur d’aurore
Qui fleurent la rose et le thym.

Nous y boirons l’odeur subtile,
Les capiteux aromes blonds
Que, dans l’air tiède et pur, distille
La flore chaude des vallons.

Radieux, secouant le givre
Et les frimas de l’an dernier,
Nos chers espoirs pourront revivre
Au bon vieux soleil printanier.

En attendant que tout renaisse,
Que tout aime et revive un jour,
Laisse nos rêves, ô jeunesse,
S’envoler vers tes bois d’amour !

Chère idylle, tes primevères
Éclosent en toute saison ;
Elles narguent les froids sévères
Et percent la neige à foison.

Éternel renouveau, tes sèves
Montent même aux coeurs refroidis,
Et tes capiteuses fleurs brèves
Nous grisent comme au temps jadis.

Oh ! oui, nous cueillerons encore,
Aussi frais qu’à l’autre matin,
Ces beaux bouquets couleur d’aurore
Qui fleurent la rose et le thym.

Nérée Beauchemin, Les floraisons matutinales

Jardins fleuris Isaac Levitan

16 mars, 2022

Le dormeur du val

Classé dans : Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 16:24

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C’est un trou de verdure où chante une rivière

Accrochant follement aux herbes des haillons

D’argent ; où le soleil, de la montagne fière,

Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,

Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,

Dort ; il est étendu dans l’herbe, sous la nue,

Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme

Sourirait un enfant malade, il fait un somme :

Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;

Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,

Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

Arthur Rimbaud

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8 mars, 2022

Les chats s’aiment aussi …

Classé dans : Les Chats (55),Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 11:42

Les chats s'aiment aussi ... dans Les Chats (55) 3077565097_1_9_puxvy18L

Oui, ils sont comme nous dans la vie
Ils s’aiment, mais ils se chicanent aussi
Ils font aussi, de belles choses ensemble
Mais sont aussi difficiles à comprendre

Ils se chamaillent, et poussent des cris
Et pourtant, on reste toujours surpris
Car l’instant d’après ils se font des bisous
Ils courent, ils s’amusent comme des fous

On n’est pas toujours non plus du même avis
On joue souvent au chat et à la souris
Pensons au moment où l’on veut un câlin
On ne dit rien, on fait sentir qu’on en a besoin

Le chat nous touche doucement avec son front
Avec grand respect, et par besoin d’affection
Alors que nous, on caresse de nos mains
Pour montrer que de vous on a besoin

Un chat aussi ne s’attache à un être humain
Que seulement, si avec lui il se sent bien

Texte Claude Marcel Breault

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12 février, 2022

J’aimerais ….

Classé dans : Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 16:36

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5 janvier, 2022

Le chat et le soleil …

Classé dans : Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 14:20

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L’allumette et le cigare …

Classé dans : Amour (119),Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 10:57

L'allumette et le cigare ... dans Amour (119) allumercigare

La petite allumette
aimant un gros cigare,
rêva d’un rendez-vous,
vit son rêve aboutir

et su en s’éteignant
que l’amour nous égare…
Un seul baiser de feu
peu nous anéantir… »

 

Jean-Luc MOREAU, Poèmes de la souris verte

 

Le chat …

Classé dans : Les Chats (55),Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 10:25

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Le chat

Dans ma cervelle se promène
Ainsi qu’en mon appartement
Un beau chat, fort, doux et charmant.
Quand il miaule, on l’entend à peine
Tant son timbre est tendre et discret;
Mais que sa voix s’apaise ou gronde,
Elle est toujours riche et profonde.
C’est là son charme secret.
De sa fourrure blonde et brune
Sort un parfum si doux qu’un soir
J’en fus embaumé, pour l’avoir
Caressée une fois, rien qu’une.
C’est l’esprit familier du lieu;
Il juge, il préside, il inspire
Toutes choses dans son empire;
Peut-être est-il fée, est-il dieu ?

Charles BAUDELAIRE

31 décembre, 2021

Nouvel An, sois le bienvenu …

Nouvel An, sois le bienvenu

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Tout grelottant et tout nu
Nouvel an ! Sois le bienvenu !
Peut-être as-tu deux fils de laine
Pour la pauvre Madeleine ?
Un grain de blé pour le champ
Du vieux paysan ?
sans doute as-tu un peu de bien
Un peu de riz pour l’indien ?
Et cachée sous ta mante brune
La pierre de Lune ?
Pour le Désert la moitié
D’ une goutte … d’ une goutte …
Et pour le monde entier
Qui t’ écoute … qui t’ écoute …
Du nord au sud, de branche en brin
De l’ Amour … un brin.
Tout grelottant et tout nu
Nouvel an ! Sois le bienvenu !

Maud-Élisa Givaudan (« Sur trois notes de soleil » – Éditions Saint-Germain des Prés, 1980)

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