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26 février, 2024
Tout conjugue le verbe aimer…
Tout conjugue le verbe aimer. Voici les roses.
Je ne suis pas en train de parler d’autres choses;
Premier mai! L’amour gai, triste, brûlant, jaloux,
Fait soupirer les bois, les nids, les fleurs, les loups;
L’arbre où j’ai, l’autre automne, écrit une devise,
La redit pour son compte, et croit qu’il l’improvise;
Les vieux antres pensifs, dont rit le geai moqueur,
Clignent leurs gros sourcils et font la bouche en coeur;
L’atmosphère, embaumée et tendre, semble pleine,
Des déclarations qu’au Printemps fait la plaine,
Et que l’herbe amoureuse adresse au ciel charmant.
A chaque pas du jour, dans le bleu firmament,
La campagne éperdue, et toujours plus éprise,
Prodigue les senteurs, et, dans la tiède brise,
Envoie au renouveau ses baisers odorants;
Tous ces bouquets, azurs, carmins, pourpres, safrans,
Dont l’haleine s’envole en murmurant: Je t’aime!
Sur le ravin, l’étang, le pré, le sillon même,
Font des taches partout de toutes les couleurs;
Et, donnant les parfums, elle a gardé les fleurs;
Comme si ses soupirs et ses tendres missives
Au mois de mai, qui rit dans les branches lascives,
Et tous les billets doux de son amour bavard,
Avaient laissé leur trace aux pages du buvard!
Les oiseaux dans les bois, molles voix étouffées,
Chantent des triolets et des rondeaux aux fées;
Tout semble confier à l’ombre un doux secret;
Tout aime, et tout l’avoue à voix basse; on dirait
Qu’au nord, au sud brûlant, au couchant, à l’aurore,
La haie en fleur, le lierre et la source sonore,
Les monts, les champs, les lacs et les chênes mouvants
Répètent un quatrain fait par les quatre vents.
Victor HUGO
12 janvier, 2024
On n’écrit plus de lettre d’amour…
1 décembre, 2023
De l’amour ne faites pas des chaines…
5 novembre, 2023
L’automne,
« L’automne, l’automne merveilleux, mêlait son or et sa pourpre aux dernières verdures restées vives, comme si des gouttes de soleil fondu avaient coulé du ciel dans l’épaisseur des bois. »
Guy de Maupassant
Pour les gens aimants…
Il y a
un plaisir infini à trouver dans les accidents d’un paysage,
dans la transparence de l’air,
dans les parfums de la terre,
la poésie qu’ils ont dans l’âme.
La nature parle pour eux.
Honoré de Balzac
L’âme a sa clairvoyance que …
C’est au temps de la chrysanthème …
C’est au temps de la chrysanthème
13 septembre, 2023
à l’automne de ma vie …
A l’automne de ma vie,
Je regarde le temps,
Poursuivant mes envies,
Délaissant mes printemps,
Hier encore vois-tu,
Je croyais en demain,
Aux doux mots décousus,
Sur le fil du destin,
A l’automne de ma vie,
Je ne crains plus le froid,
Je me réchauffe d’aujourd’hui,
Puisque lui seul est là,
Hier encore vois-tu,
Je voulais être une autre,
Pleine d’idées préconçues,
Pour qu’ailleurs soit des nôtres,
Mais la vie m’a appris,
Qu’il n’y a rien à chercher,
Et l’automne de ma vie,
M’aide à mieux apprécier,
Hier encore vois-tu,
Je délaissais le temps,
L’éternel contenu,
Dans les amours naissants,
A l’automne de ma vie,
Le fragile a sa place,
Je prends soin d’aujourd’hui,
Alexandra JULIEN, Auteur de plusieurs livres disponibles sur https://www.thebookedition.com/fr/15199_alexandra-julien
Pour que mon cœur ne soit pas vieux, …
6 août, 2023
Il pleure dans mon coeur …
Auteur : Paul Verlaine |
Il pleure dans mon coeur Ô bruit doux de la pluie Il pleure sans raison C’est bien la pire peine |
29 juillet, 2023
Histoire de la petite sirène d’Andersen (résumé) …
La Petite Sirène vit sous la mer auprès de son papa, le roi de la mer, de sa grand-mère et de ses cinq sœurs. Lorsqu’une sirène atteint l’âge de quinze ans, elle est autorisée à nager jusqu’à la surface pour contempler le monde extérieur. Lorsque la petite sirène atteint enfin cet âge, elle se rend à son tour à la surface où elle aperçoit un navire avec un beau prince (humain) de son âge. Une tempête se déclenche, le navire chavire et le prince tombe à l’eau. Elle le sauve en le ramenant, inconscient, au rivage. Mais une jeune femme surgit, la sirène s’éclipse. Le prince, à son réveil, aperçoit la jeune femme et pense qu’elle l’a sauvé. La petite sirène s’en va. Surprise d’avoir découvert que les hommes ne respirent pas sous l’eau et meurent très vite, elle questionne sa grand-mère. Celle-ci lui apprend que les hommes vivent bien moins longtemps que les sirènes mais qu’ils ont une âme éternelle. La petite sirène veut, elle aussi, avoir une âme éternelle. Pour cela, lui dit sa grand-mère, elle doit se faire aimer et épouser d’un homme.
Elle finit par aller trouver la sorcière des mers, qui lui fournit une potion permettant d’avoir des jambes à la place de sa nageoire, afin de séduire le prince. La petite sirène paye cela en offrant sa voix magnifique à la sorcière. Lors de sa transformation, la douleur est terrible. Si elle échoue et que le prince en épouse une autre, à l’aube, elle se dissoudra dans l’eau.
Le prince la découvre sur la plage, est frappé par sa beauté. Il s’attache à elle, mais il pense toujours à la jeune femme de la plage qui l’aurait sauvé, et qu’il a perdu de vue. Malheureusement, la pauvre sirène ne peut plus parler ni expliquer que c’est elle qui l’a sauvé.
Un jour, le prince est contraint par son père de naviguer jusqu’au royaume d’un roi voisin pour épouser sa fille. Le prince prétend alors qu’il préfère épouser la sirène. Mais arrivé sur place, il découvre que la fille de ce roi est celle qui l’a retrouvé sur le rivage. Le prince tombe amoureux de cette princesse et annonce leur mariage.
La petite sirène a le cœur brisé, mais ses sœurs viennent à elle avec un couteau magique. Si la petite sirène frappe au cœur le prince avec ce couteau, elle redeviendra sirène à nouveau et pourra continuer sa vie sous-marine. Mais la petite sirène ne peut pas se résoudre à tuer le prince, lorsqu’il est endormi auprès de sa compagne. Elle se jette donc à la mer et se transforme en écume de mer.
Mais elle ne meurt pas et devient alors une fille des airs, un être invisible pour les humains. En s’acharnant pendant trois cents ans à faire des bonnes actions et veiller sur les hommes, elle gagnera une âme éternelle.
La morale: il ne faut pas chercher à changer sa nature…
20 août, 2022
Bien vieillir …
31 juillet, 2022
Il pleure dans mon coeur …
Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville.
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur ?
Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un coeur qui s’ennuie
Ô le chant de la pluie !
Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s’écoeure
Quoi ! Nulle trahison ?
Ce deuil est sans raisons.
C’est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon coeur a tant de peine !
- Paul Verlaine -
26 mai, 2022
Sens à la vie …
<< Tu cherches un sens à la vie quand le sens est d’abord de devenir soi-même, et non de gagner la paix misérable que verse l’oubli des litiges. Si quelque chose s’oppose à toi et te déchire, laisse croître, c’est que tu prends racine et que tu mues. Bienheureux ton déchirement qui te fait t’accoucher de toi-même : car aucune vérité ne se démontre et ne s’atteint dans l’évidence. Et celles que l’on te propose ne sont qu’arrangement commode et semblables aux drogues pour dormir. »
Antoine de Saint-Exupéry Citadelle (1948)
20 mai, 2022
Devant la fenêtre ouverte sur la forêt…
11 avril, 2022
Après l’hiver …
Après l’hiver
Tout revit, ma bien-aimée !
Le ciel gris perd sa pâleur ;
Quand la terre est embaumée,
Le coeur de l’homme est meilleur.
En haut, d’où l’amour ruisselle,
En bas, où meurt la douleur,
La même immense étincelle
Allume l’astre et la fleur.
(..)
La branche au soleil se dore
Et penche, pour l’abriter,
Ses boutons qui vont éclore
Sur l’oiseau qui va chanter.
Victor Hugo
22 mars, 2022
Fleurs d’aurore …
Fleurs d’aurore
Comme au printemps de l’autre année,
Au mois des fleurs, après les froids,
Par quelque belle matinée,
Nous irons encore sous bois.
Nous y verrons les mêmes choses,
Le même glorieux réveil,
Et les mêmes métamorphoses
De tout ce qui vit au soleil.
Nous y verrons les grands squelettes
Des arbres gris, ressusciter,
Et les yeux clos des violettes
À la lumière palpiter.
Sous le clair feuillage vert tendre,
Les tourterelles des buissons,
Ce jour-là, nous feront entendre
Leurs lentes et molles chansons.
Ensemble nous irons encore
Cueillir dans les prés, au matin,
De ces bouquets couleur d’aurore
Qui fleurent la rose et le thym.
Nous y boirons l’odeur subtile,
Les capiteux aromes blonds
Que, dans l’air tiède et pur, distille
La flore chaude des vallons.
Radieux, secouant le givre
Et les frimas de l’an dernier,
Nos chers espoirs pourront revivre
Au bon vieux soleil printanier.
En attendant que tout renaisse,
Que tout aime et revive un jour,
Laisse nos rêves, ô jeunesse,
S’envoler vers tes bois d’amour !
Chère idylle, tes primevères
Éclosent en toute saison ;
Elles narguent les froids sévères
Et percent la neige à foison.
Éternel renouveau, tes sèves
Montent même aux coeurs refroidis,
Et tes capiteuses fleurs brèves
Nous grisent comme au temps jadis.
Oh ! oui, nous cueillerons encore,
Aussi frais qu’à l’autre matin,
Ces beaux bouquets couleur d’aurore
Qui fleurent la rose et le thym.
Nérée Beauchemin, Les floraisons matutinales
16 mars, 2022
Le dormeur du val
C’est un trou de verdure où chante une rivière
Accrochant follement aux herbes des haillons
D’argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l’herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
Arthur Rimbaud
8 mars, 2022
Les chats s’aiment aussi …
Oui, ils sont comme nous dans la vie
Ils s’aiment, mais ils se chicanent aussi
Ils font aussi, de belles choses ensemble
Mais sont aussi difficiles à comprendre
Ils se chamaillent, et poussent des cris
Et pourtant, on reste toujours surpris
Car l’instant d’après ils se font des bisous
Ils courent, ils s’amusent comme des fous
On n’est pas toujours non plus du même avis
On joue souvent au chat et à la souris
Pensons au moment où l’on veut un câlin
On ne dit rien, on fait sentir qu’on en a besoin
Le chat nous touche doucement avec son front
Avec grand respect, et par besoin d’affection
Alors que nous, on caresse de nos mains
Pour montrer que de vous on a besoin
Un chat aussi ne s’attache à un être humain
Que seulement, si avec lui il se sent bien
Texte Claude Marcel Breault
12 février, 2022
5 janvier, 2022
L’allumette et le cigare …
La petite allumette
aimant un gros cigare,
rêva d’un rendez-vous,
vit son rêve aboutir
et su en s’éteignant
que l’amour nous égare…
Un seul baiser de feu
peu nous anéantir… »
Jean-Luc MOREAU, Poèmes de la souris verte
Le chat …
Le chat
Dans ma cervelle se promène |
|
Charles BAUDELAIRE |
31 décembre, 2021
Nouvel An, sois le bienvenu …
Nouvel An, sois le bienvenu
Tout grelottant et tout nu
Nouvel an ! Sois le bienvenu !
Peut-être as-tu deux fils de laine
Pour la pauvre Madeleine ?
Un grain de blé pour le champ
Du vieux paysan ?
sans doute as-tu un peu de bien
Un peu de riz pour l’indien ?
Et cachée sous ta mante brune
La pierre de Lune ?
Pour le Désert la moitié
D’ une goutte … d’ une goutte …
Et pour le monde entier
Qui t’ écoute … qui t’ écoute …
Du nord au sud, de branche en brin
De l’ Amour … un brin.
Tout grelottant et tout nu
Nouvel an ! Sois le bienvenu !
Maud-Élisa Givaudan (« Sur trois notes de soleil » – Éditions Saint-Germain des Prés, 1980)