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17 janvier, 2014

Celui qui ouvre son coeur change son regard sur les autres …

Classé dans : Textes à méditer (239) — coukie24 @ 18:35

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Il était une fois un vieil homme assis à l’entrée d’une ville du Moyen-Orient.

Un jeune homme s’approcha et lui dit :

- Je ne suis jamais venu ici ; comment sont les gens qui vivent dans cette ville ?  

Le vieil homme lui répondit par une question :

- Comment étaient les gens dans la ville d’où tu viens ?

- Egoïstes et méchants. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’étais bien content de partir, dit le jeune homme.  

Le vieillard répondit:

- Tu trouveras les mêmes gens ici.  

Un peu plus tard, un autre jeune homme s’approcha et lui posa exactement la même question.

- Je viens d’arriver dans la région ; comment sont les gens qui vivent dans cette ville ?  

Le vieille homme répondit de même :

- Dis-moi, mon garçon, comment étaient les gens dans la ville d’où tu viens ?

- Ils étaient bons et accueillants, honnêtes; j’y avais de bons amis; j’ai eu beaucoup de mal à la quitter, répondit le jeune homme.

- Tu trouveras les mêmes ici, répondit le vieil homme.  

Un marchand qui faisait boire ses chameaux non loin de là avait entendu les deux conversations. Dès que le deuxième jeune homme se fut éloigné, il s’adressa au vieillard sur un ton de reproche :

- Comment peux-tu donner deux réponses complètement différentes à la même question posée par deux personnes ?

- Celui qui ouvre son coeur change aussi son regard sur les autres, répondit le vieillard. Chacun porte son univers dans son coeur.

Anonyme

« L’enfant et le Maître d’école » Jean de La Fontaine

Classé dans : Moralité (13),Poésies, Fables, contes, ... (171) — coukie24 @ 17:49

l-enfant-et-maitre-d-ecole

Dans ce récit je prétends faire voir

D’un certain sot la remontrance vaine.

Un jeune enfant dans l’eau se laissa choir,

En badinant sur les bords de la Seine.

Le Ciel permit qu’un saule se trouva,

Dont le branchage, après Dieu, le sauva.

S’étant pris, dis-je, aux branches de ce saule,

Par cet endroit passe un Maître d’école.

L’Enfant lui crie : « Au secours ! je péris. « 

Le Magister, se tournant à ses cris,

D’un ton fort grave à contre-temps s’avise

De le tancer : « Ah! le petit babouin !

Voyez, dit-il, où l’a mis sa sottise !

Et puis, prenez de tels fripons le soin.

Que les parents sont malheureux qu’il faille

Toujours veiller à semblable canaille !

Qu’ils ont de maux ! et que je plains leur sort ! « 

Ayant tout dit, il mit l’enfant à bord.

Je blâme ici plus de gens qu’on ne pense.

Tout babillard, tout censeur, tout pédant,

Se peut connaître au discours que j’avance :

Chacun des trois fait un peuple fort grand ;

Le Créateur en a béni l’engeance.

En toute affaire ils ne font que songer

Aux moyens d’exercer leur langue.

Hé ! mon ami, tire-moi de danger :

Tu feras après ta harangue.

Jean de La Fontaine    (1621-1695)

 

Morale :

 

Comme chaque fable, La Fontaine fait référence à ce qui se passe dans la vie réelle de façon imagée. Devant la peur d’une guerre, de la famine, les puissants de ce monde discutent en premier de façon vaine avant de penser à résoudre les problèmes.

Le Maître d’école aurait dû sortir vite l’enfant de la rivière car il aurait pu se noyer de son manque de réaction rapide. Il lui aurait parlé après dès que l’enfant aurait été en sécurité.

L’action avant le discours.

Agir avant de discourir.

l-enfant-et-maitre-d-ecole

 Fable toujours d’actualité ! On dirait que parfois l’humanité se comporte essentiellement comme ce maître d’école ! Parler, faire d’intenses discours qui tournent souvent en rond, occultent, ou tout du moins relèguent l’action efficace au second plan…. nos politiques démontrent bien trop souvent cette terrible attitude… Coukie24

 

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