Ce que l’argent révèle de votre personnalité…
La manière dont vous gérez ou utilisez votre argent révèle votre personnalité. Elle révèle vos peurs, vos priorités ou simplement votre manière de fonctionner… Voici un petit décodage de différentes attitudes face à l’argent.
- J’économise et j’ai toujours quelques réserves
- J’économise beaucoup, je dépense le moins possible
- Je dépense tout… et je suis dépendant
- Quand l’argent est un fantasme…
- Quand l’argent est un jeu
- Et vous, quel est votre rapport à l’argent ?
J’économise et j’ai toujours quelques réserves
Antoine aime avoir un peu d’avance, de marge comme il dit, sur son compte en banque. Cette attitude peut révéler une peur de manquer. Être à zéro sur votre compte l’angoisserait et avoir un matelas de sécurité le tranquillise. La peur de manquer l’incite à économiser pour se sentir bien. Cette attitude est saine, car la sécurité est un besoin de base qui permet à chacun d’entre nous de se sentir bien ! Économiser et avoir des réserves peut aussi être signe que l’on sait profiter de la vie. Car tout dépend de l’usage de ces réserves. Si, quand elles sont un peu élevées, cela vous permet de vous offrir ce dont vous rêvez, un voyage, un bel objet… Alors, vous êtes en équilibre. Si au contraire, plus cette épargne monte et plus vous êtes tranquille, sans jamais y toucher, attention, l’argent est anti-angoisse, mais pas source de plaisir comme il le pourrait. C’est dommage pour vous !
J’économise beaucoup, je dépense le moins possible
Joëlle se sent économe, les autres la trouvent peut-être avare ! Elle compare les prix partout, possède une vieille voiture, et un logement bien plus petit que ce qu’elle pourrait s’offrir. Elle choisit l’assurance la moins chère, et l’abonnement de téléphone, de gaz, d’électricité les plus économiques. Elle isole son logement, dans le but d’économiser. Tout est calculé. Et chaque euro dépensé a tendance à lui faire mal au cœur.
L’argent prend trop de place dans sa vie
Trop d’avarice financière est souvent corrélé à une avarice de cœur. Cette personne ressent une peur de se sentir dépossédée, elle n’aime pas donner, car elle a le sentiment de perdre, voire d’être volée. Si vous connaissez quelqu’un qui a un tel comportement, comprenez que cette personne a certainement un énorme manque de confiance en elle, tout autant qu’un manque affectif. N’ayant pas reçu suffisamment d’affection, se sentant plutôt minable, elle a l’impression de prendre de la valeur en accumulant de l’argent. Un peu comme une personne boulimique a le sentiment que manger beaucoup lui permettra de se sentir mieux. C’est faux bien sûr. Et l’ouverture de cœur lui permettrait d’être plus en relation avec les autres et d’acquérir des liens affectifs qui la combleraient plus que de l’argent. Mais c’est à elle de le réaliser, on ne peut forcer personne à prendre conscience de ses failles…
Je dépense tout… et je suis dépendant
Alain dépense beaucoup. Il est toujours à découvert et paye beaucoup d’agios à sa banque. Ne croyez pas qu’il gagne peu. Il est profession libérale, et tout va bien pour lui. Mais il dépense toujours plus qu’il ne gagne. C’est comme si l’argent lui brûlait les doigts. Il n’aime pas en posséder. Pourquoi ? Peut-être qu’il a le sentiment qu’il ne le mérite pas. Peut-être qu’il a besoin de ressentir des angoisses pour se sentir stimulé au point de travailler beaucoup. Car le besoin d’argent est pour lui un moteur. Résultat, il ne travaille pas dans la joie, mais dans le stress. D’ailleurs, il n’aime pas vraiment son métier ! Il faut dire aussi que les parents d’Alain étaient plutôt avares. Alors, son attitude est aussi une réaction par rapport à son enfance. Le problème d’Alain, c’est aussi que son attitude l’infantilise. Il a besoin de son épouse qui elle, a un métier de fonctionnaire, des rentrées stables et qui gère le budget du ménage. Il est très dépendant d’elle pour la gestion et en cas de crise financière grave, ce qui se produit régulièrement. Son attitude avec l’argent révèle donc une immaturité, un sentiment de manque de valeur personnelle, un besoin de stimulant pour travailler, et une désillusion quant à son métier.
Quand l’argent est un fantasme…
Cédric explique régulièrement qu’il est en train de créer une boîte. Au début, tout le monde s’intéressait à ses projets. Mais au fil des années, personne ne voit rien venir. Il ne gagne rien, il dépense plutôt en investissements qui n’ont jamais rien rapporté. Sa femme fait bouillir la marmite, et lui court par monts et par vaux pour ses projets mirifiques qui le rendront riche. En attendant, rien à l’horizon. Cédric n’est pas dans la réalité. Il a pourtant fait des études et pourrait trouver un emploi, mais il ne le souhaite pas. Il préfère être un entrepreneur… Sans en avoir la capacité.
L’attitude de Cédric est pathologique et sa femme commence à menacer de le quitter, car elle en a assez de tout assumer et de lui procurer de l’argent de poche et d’investir dans des projets fumeux. Cette séparation serait peut-être une solution car confronté à des besoins concrets auxquels elle a répondu pendant des années, Cédric serait obligé de faire face à la vraie vie. Dans le cas de Cédric, ses parents l’ont toujours mis sur un piédestal en lui transmettant l’idée qu’il n’était pas comme tout le monde et qu’il aurait un grand destin. Et ce comportement a biaisé sa vision du monde…
Quand l’argent est un jeu
Michel n’a jamais eu peur de manquer. « J’ai déjà investi dans deux sociétés qui ont raté. Et une qui a bien réussi. Et bien, je n’ai pas peur de tout réinvestir, et de prendre des risques et c’est ce que je fais ! Pour moi, l’argent me permet de vivre des aventures. Je ne me vois pas tout mettre de côté et aller m’allonger sur la plage. J’avoue que ma femme est salariée, ce qui fait que nous avons une sécurité minimale aussi ! Ça joue, je le sais… Car les enfants pourraient me rendre moins aventurier ». Le rapport de Michel à l’argent montre une grande confiance en lui. Il ne confond pas argent et valeur personnelle. Il a confiance en lui, car il sait que même sans argent à un moment donné, il se sentira parfaitement capable de rebondir. L’argent est pour lui un moyen d’avoir des aventures. Tout en gardant les pieds sur terre au présent (il sait ce qu’il doit à son épouse) et pour le futur (il pense à ses futurs enfants). On pourrait souhaiter à tous et à la société d’avoir plus de personnes comme lui pour leur côté positif et sans doute aussi pour leur action de moteur sur l’économie !
Et vous, quel est votre rapport à l’argent ?
Notre relation à l’argent est complexe et dépend donc de notre histoire, de notre environnement, de notre confiance en nous, de nos rêves, de ce que nos parents nous ont transmis ou pas… Alors, en vous posant quelques questions, vous pouvez mieux vous comprendre. Avez-vous peur de manquer ? Ou savez-vous que vous vous débrouillerez toujours ? Est-ce important pour vous d’avoir des réserves d’argent, ou pas du tout ? Dépensez-vous sans compter ou êtes-vous économe ? Comment vos parents se comportaient-ils vis-à-vis de l’argent ? Avez-vous des rêves que vous ne réalisez pas et pour lesquels l’argent pourrait vous aider ? Lesquels ? Pourquoi ne les réalisez-vous pas ? Qu’est-ce qui vous en empêche ? Le manque d’argent est-il la vraie raison ? Vous interroger peut être l’occasion de faire le point pour évoluer au mieux dans cette relation à l’argent.
Sources : « Cigale ? Fourmi ? Les clés d’une bonne relation à l’argent : Un guide d’auto-coaching pour bien vivre avec son porte-monnaie»,Emilie Devienne, Interéditions 2011. « L’âme de l’argent, transformer sa relation avec l’argent et la vie », Lynne Twist, Editions Ariane, 2004. « Prenez la responsabilité de vos finances », Nathalie Cariou, Editions Jouvence, 2011.