Les piqûres de frelon et d’insectes font partie des maux typiques de l’été.
Si ces prédateurs ailés s’invitent en terrasse, aux pique-niques et aux barbecues, ne les laissez pas gâcher votre plaisir.
Rappelez-vous plutôt l’adage : une petite bête ne mange pas une grosse !
Frelon, guêpe et abeille : même combat !
Cousin de la guêpe et de l’abeille, le frelon effraie par sa taille : 35 millimètres de long !
Il est vrai que son dard est toujours prêt à réagir en cas d’attaque. L‘arrivée du frelon asiatique, réputé plus agressif, fait peur aussi.
Mais les frelons ne sont pas plus dangereux que des insectes plus petits et plus habituels, à condition de ne pas être allergique. Ils sont même peu agressifs : à moins de déranger un nid ou de vous agiter, le risque d’être piqué est pratiquement inexistant.
Quant au venin du frelon, il est même moins toxique que celui de l’abeille.
En revanche, la piqûre du frelon est connue pour être particulièrement douloureuse. Son dard plus long s’enfonce en effet plus profondément dans la peau. Le venin peut donc être directement injecté dans les vaisseaux sanguins, ce qui accélère la réaction.
Piqûres : trois réactions possibles
En général, il y a plus de peur que de mal : 70% des appels reçus dans les centres enti-poison concernent des réactions locales dont les symptômes (rougeur, douleur et gonflement) ne nécessitent pas d’intervention médicale.
Il faut, en revanche, réagir rapidement face à certaines piqûres de frelon, de guêpe ou d’abeille :
- Au niveau de la bouche ou de la gorge :
le risque d’étouffement suite au gonflement de la zone est sérieux.
- Au niveau de l’œil :
c’est une piqûre rare, mais qui exige une intervention d’urgence.
- En cas de piqûres multiples (une vingtaine), la quantité de venin injectée dans le corps est bien plus importante et une réaction toxique est à craindre.
Cette réaction peut se manifester par des vomissements, des maux de tête, de la diarrhée, voire des chutes de tension et une perte de connaissance.
Hospitalisation et surveillance médicale sont de mise !
Chez certaines personnes, une seule piqûre de frelon peut provoquer une réaction locale étendue.
Un gonflement local de plus de 10 cm et des symptômes (rougeur, douleur et gonflement) persistant 12h après la piqûre doivent vous alerter.
Et même si cette fois, vous vous en sortez avec un antihistaminique ou un corticoïde, sachez que 5 à 10% des personnes présentant une réaction étendue risquent de faire une réaction allergique grave lors de la prochaine piqûre.
Moins fréquentes, les réactions allergiques nécessitent une intervention rapide. Elles peuvent se manifester par un urticaire étendu, un gonflement des paupières et de la gorge, des difficultés respiratoires, une chute de tension. Ces réactions peuvent être mortelles !
Vous craignez d’être allergique aux piqûres de frelon, de guêpe ou d’abeille, mais vous n’en êtes pas sûr(e) ?
Consultez un allergologue qui vous aiguillera vers un test cutané ou des séances de désensibilisation.
Piqûre de frelon : les gestes qui sauvent
- En cas de piqûre de frelon, retirez l’eventuel dard et désinfectez la plaie avec une solution antiseptique.
Si la douleur est intense, un antidouleur vous soulagera.
- Si vous êtes piqué(e) au doigt, retirez vos bagues avant que le doigt ne gonfle.
- N’oubliez pas que ce type d’insecte fréquente les poubelles, et peut donc transmettre des virus ou des bactéries…
Une piqûre est donc une bonne occasion de vérifier que vous êtes bien vacciné(e) contre le tétanos, et si ce n’est pas le cas, de faire un rappel.
- Vous observez une réaction anormale ?
Une intervention médicale rapide s’impose : contacter le Samu (15). Un antihistaminique ou un corticoïde peuvent également ralentir la réaction.
- Vous soupçonnez une allergie ou vous êtes allergique ?
Soyez particulièrement prudent(e).
Evitez de manger et de boire des boissons en cannette à l’extérieur : nos aliments attirent les frelons, les guêpes et les abeilles.
N’hésitez pas à prévenir vos proches et gardez sur vous un antihistaminique et un corticoïde oral, voire une injection d’adrénaline en cas d’allergie sérieuse.
Sources : Dr. Martine Mostin, directrice du centre antipoison.
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