Sur ce sentiment inconnu …
Sur ce sentiment inconnu, dont l’ennui, la douceur m’obsèdent, j’hésite à apposer le nom, le beau nom grave de tristesse.
[Françoise Sagan]
Sur ce sentiment inconnu, dont l’ennui, la douceur m’obsèdent, j’hésite à apposer le nom, le beau nom grave de tristesse.
[Françoise Sagan]
Un livre a ceci de particulier qu’il peut être interprété comme on veut. [Sören Kierkegaard]
Extrait de Le Journal d’un séducteur
Grand-mère ! dit le petit garçon, apprends-moi des mots neufs. Des mots encore plus beaux que ceux d’hier, plus beaux que ka-léi-dos-co-pe, plus rigolos que ceux qui font des bruits comme cla-po-tis, chu-cho-te-ments… Encore, grand-mère, encore ! La vieille femme sourit. Le temps est venu, se dit-elle. Il est prêt !
Oui, j’ai un beau mot pour toi. Je vais t’aider à le trouver…
Oh ! oui, j’adore les devinettes, dit l’enfant en sautillant.
Voilà. C’est un mot qui contient les plus belles valeurs du monde…Un mot qui est présent en toi et tout autour de toi si tu sais le ressentir.
C’est facile ! c’est…la Vie ! Ce qui est présent en moi et tout autour de moi, c’est la Vie !
Oui bien sûr, il y a de la vie dans ce mot, d’abord de la vie. De la vie vivante, toute joyeuse. De celle qui chante dans tes oreilles chaque matin, avant même que tu ouvres les yeux. Un élan de vie qui te fait dire en regardant le ciel chaque jour : Merci pour ce bleu. Tant mieux pour cette pluie, la terre a soif. Quel vent ce matin ! ça nettoie tout le ciel, mais fermez un peu les portes en haut, ça fait courant d’air ! Un mot qui peut dire l’élan, la fougue, l’enthousiasme. Imagine-toi grimpant vers le haut d’une colline. Tu es presque au sommet, c’est tout clair, c’est tout rond d’herbe verte. Tu marches, il y a l’air vif qui souffle à tes oreilles, tout autour s’étend à perte de vue l’immensité du paysage. C’est tellement beau que tu en as le souffle coupé. Ton cœur déborde presque. Tu te sens fort, grand et petit en même temps, léger comme un oiseau, tu te sens aussi libre que le vent. Tiens, tu pourrais t’envoler, être le vent toi-même…
C’est le bonheur, grand-mère ?
Il y a du bonheur dans le mot, oui, mais cherche encore… Quand tu mets du bon dans tout ce que tu fais, quand tu sais ouvrir tes yeux pas seulement pour voir, mais pour regarder, alors tu peux t’émerveiller de tout et d’un rien, du gazouillis d’une mésange, d’un sourire reçu, de la force du brin d’herbe qui pousse dru dans le bitume du trottoir, de la lumière d’or des étoiles. Quand une fleur devient le plus beau des bouquets du monde, que ton regard se fait caresse pour dire en silence toute ton émotion, quand tu accueilles les bras qui t’aiment et que tu est si plein de désir et d’amour que tu rayonnes comme un soleil…
J’ai trouvé, j’ai trouvé, c’est Soleil d’Amour ! C’est un petit nom que tu me donnais, grand-mère, quand j’étais petit !
Oui, tu es ce soleil-là et il y a de l’amour dans ce mot, mais cherche encore, cherche… C’est un mot qui te dit aussi d’avoir du courage, même quand il y a du gris dans ta vie. Un mot lucide qui n’exclut pas les peines et les difficultés. Un de ceux qui te permettra aussi de trouver toi-même dans chaque évènement difficile, le petit bout de ciel bleu, l’infime lumière qui te redonnera confiance en toi, et surtout en la vie qui est en toi.
C’est l’espérance !
Tu y es presque, continue, continue… Un mot qui contient la Vie, la Joie, l’Enthousiasme, la Tendresse des petits bonheurs, le Courage, le Désir, l’Amour, la Confiance, l’Espérance !
Il existe, grand-mère, ce mot qui dit tout ça à lui tout seul ?
Oui, mon petit… C’est le mot Vivance. C’est la Vivance dans la vie !
C’est un joli mot Vivance, grand-mère !
Murmure-le, écoute-le… Tu l’entends rire dès que tu le prononces…
Vivance !
C’est un mot précieux, tu sais…
Un mot près-des-cieux ?
Oui, dit-elle en souriant. Il vient certainement du ciel, peut-être même du pré-des-cieux… C’est un mot si précieux qu’il est mon héritage pour toi ! C’est qu’il me vient de loin, tu sais, de mon enfance, de ma maman à moi, de mon histoire… Il vient de toute ma lignée et je te l’offre aujourd’hui car le temps est venu… Cette Vivance, elle est la force vive qui donnera plus de vie à ta vie. Je la dépose en toi comme une graine pour qu’elle germe, qu’elle éclose, qu’elle resplendisse, qu’elle fructifie, afin qu’un jour toi aussi tu puisses à ton tour la transmettre à d’autres, à ceux que tu aimeras, que tu aideras, que tu accompagneras… Ouvre la bouche, tire la langue, ferme les yeux, mon petit Soleil d’Amour…Et…hop ! dit la grand-mère, en riant, la graine de Vivance est en toi ! N’oublie pas, c’est pour toute ta vie. La Vivance de la vie, c’est le plus beau cadeau que tu puisses faire à ta propre vie.
Jacques Salomé, « Contes à aimer, Contes à s’aimer »
VIVANCE : Capacité à vivre, s’épanouir, et évoluer avec vitalité.
Vivance signifie » conscience de la vie en train de se vivre«
Les fleurs sont des mots d’amour
Des mots plus tendres qu’un poème
Qui font comprendre sans discours
Au plus subtil comme au plus sourd
Le doux secret d’un cœur trop lourd.
Ce frais bouquet des beaux jours
Je l’ai fait pour celui que j’aime
Bouquet de soie et de velours
Ou mon cœur exhale à son tour,
Parmi ces fleurs, des mots d’amour.
Paroles: Louis Poterat.
Musique: Maurice Yvain 1942
Il était une fois une petite fille qui avait plein de désirs, mais vraiment plein de désirs. Des désirs tous azimuts, multiples, qui se combattaient en elle, qui se concurrençaient. Dans sa vie de tous les jours, elle n’arrivait pas à faire des choix : étudier tel ou tel auteur, suivre telle ou telle orientation.. faire telle ou telle activité, elle se sentait bloquée, coincée, incapable de prendre une décision. C’était terrible pour elle. Un jour elle décida de s’approcher de son père. Elle le fuyait depuis longtemps, elle le déqualifiait, voyant en lui plein de défauts.
Oui, elle décida de s’approcher plus près de lui.
Elle commença par lui écrire une lettre qui débuta ainsi :“Papa, je voudrais te dire combien tu es important pour moi, te dire aussi tout l’amour que j’ai pour toi et encore toutes les peurs qui m’habitent et qui m’empêchent de me laisser aller, d’être gentille et tendre avec toi. Nous qui étions si proches quand j’étais petite, te souviens tu quand je grimpais sur tes genoux ?
J’avais droit à un petit moment, à moi toute seule. Certains soirs je faisais semblant de m’endormir pour que tu me portes dans tes bras jusque dans ma chambre. Je me faisais très lourde pour te garder le plus longtemps possible. Je me souviens que j’aimais te peigner, je me souviens de plein de moments qui ne sont plus.
“Et je ne sais plus quand j’ai commencé à avoir peur de toi. Je ne sais plus quand tout a commencé à se coincer, quand quelque chose s’est fermé entre nous deux ! “Il n’y pas eu de drame, pas d’esclandre, juste une série d’événements tout bêtes, presque insignifiants mais qui soudain prenaient des proportions énormes.
“Puis un jour, tu as commencé à me faire des réflexions sur tout et rien . Et là j’ai commencé à te trouver bête, à te détester. Je trouvais que tu ne comprenais rien… j’avais l’impression que tu me rejetais, que tu ne m’aimais plus ! Que tu m’empêchais de vivre ! “Alors là, pour t’empêcher, j’ai fait l’inverse de tout ce que tu me disais de faire. Je voulais vraiment te blesser, te montrer que tu ne comprenais rien. Nous en avons beaucoup souffert tous les deux et moi pour rien au monde je ne l’aurais avoué.
“Papa, nous avons manqué de nous perdre plusieurs fois. Je ne pouvais rien te dire car tu avais réponse à tout. Aujourd’hui, j’ai l’impression qu’il me faut t’apprivoiser. J’ai envie de poser ma tête sur ton épaule, de me laisser aller en te chuchotant : “Papa, même si je suis devenue une femme, je reste ta fille, je te vois bien comme mon papa et je me vois comme ta fille.”
“J’ai besoin de t’apprivoiser papa,
de te retrouver pour pouvoir être celle que je suis.
“J’ai un grand soulagement de t’avoir écrit tout cela. Je n’attends pas de réponse, simplement que tu m’accueilles quand je viendrai près de toi, que tu m’ouvres grands les bras comme un papa tout heureux de retrouver sa fille
“Je t’embrasse très fort. Ta fille.”
Jacques Salomé
Contes à guérir – Contes à grandir
Il était une fois, au fin fond de la Sibérie, un village de chasseur, où le chef avait une femme très belle, très jeune, dont il était amoureux fou…
La saison de chasse ayant été très fructueuse, il chargea son traîneau de toutes les fourrures pour aller les vendre à la ville voisine. Les peaux étant d’une très belle qualité, il put les échanger à un bon prix, acheter tout ce qu’il fallait pour la survie de son village et le bien-être de chacun, car c’était un homme juste et bon.
Après tous ces achats, il lui resta une peau de renard blanc et il vit, dans un coin du magasin, un miroir en métal poli. Dans son village où l’on vivait depuis des millénaires sous la tente, il n’y avait jamais eu de mémoire de chasseurs, aucun miroir. Aussi pensa-t-il faire plaisir à sa femme, qui était comme vous le savez ” belle comme un rêve “, en échangeant la peau de renard blanc contre le miroir poli.
Il revint au village, distribua les vivres et les objets ramenés de la ville équitablement entre tous les chasseurs, ne gardant pour lui que le miroir enveloppé dans sa chemise, qu’il déposa au pieds de sa femme.
Celle-ci se pencha sur le paquet, ouvrit la chemise, reconnut l’odeur de son mari, s’arrêta stupéfaite, éclata en sanglots, puis prit son manteau, ses raquettes de neige et s’enfuit sans un mot jusqu’au village de sa mère.
Cette dernière s’étonna de la visite de sa fille. Celle-ci entre deux sanglots murmura :
- Mon mari ne m’aime plus. Il est parti à la ville comme chaque année, vendre ses fourrures. Comme chaque année depuis toujours, il a rapporté tout ce qu’il fallait pour le village. Il n’a oublié personne.
Mais dans sa chemise, il a ramené une femme merveilleuse, très jolie, séduisante comme un matin de printemps. Elle avait même son odeur, je l’ai reconnue. C’est bien le signe qu’il ne m’aime plus.
Sa mère, qui était une femme d’expérience, car elle avait beaucoup vécu, lui dit :
- Viens avec moi, je veux voir qui oserait être plus belle que ma fille. Plus belle que le rêve d’un roi !
Je veux voir.
Arrivée au village des chasseurs, elle entra sous la tente du chef, reconnut la chemise de son gendre, l’ouvrit, se pencha, regarda et éclata de rire, en disant à sa fille :
- Tu n’as rien à craindre ma chérie, elle est vieille et moche.
Oui, on ne voit ses problèmes…qu’avec ses propres yeux !
Jacques Salomé : Contes à aimer… Contes à s’aimer.
Le bonheur n’est pas un but qu’on poursuit âprement, c’est une fleur que l’on cueille sur la route du devoir.
[John Stuart Mill]
Cueille dès maintenant les fleurs de la vie car la mort est si pressée que le frêle bouton qui s’ouvre aujourd‘hui aura bientôt trépassé.
[Walt Whitman]
Dialogue du film américain Le cercle des poètes disparus
La sagesse a ses excès et n’a pas moins besoin de modération que la folie. [Montaigne]
Pourquoi donc l’homme qui déraisonne nous inquiète-t-il ? Est-ce vraiment parce qu’il évoque un « autre monde » que celui dans lequel nous nous situons ? Autre que celui de la « raison » ?
Non. C’est surtout parce qu’il a perdu le contrôle rationnel sur la pensée. 1) parce qu’il tient des propos incohérents : il dit une chose, puis le contraire, il revient sur ce qu’il a dit, il dit autre chose, il s’égare dans les méandres de sa pensée : il est en pleine confusion. L’incohérence de la pensée engendre l’incohérence du comportement et c’est cela même que nous décelons chez le fou. Voltaire dit à ce titre « Qu’est-ce que la folie? C’est d’avoir des pensées incohérentes et la conduite de même ».
Ou bien 2), ce qui est beaucoup plus inquiétant, il déraisonne par ce qu’il organise une fausse cohérence qui repose sur une fixation mentale. Le paranoïaque en ce sens raisonne, il raisonne beaucoup, il raisonne même à l’excès, à partir d’une angoisse fixée sur une émotion, la peur d’être victime d’un complot. Il tisse un raisonnement autour de la croyance selon laquelle tout le monde lui en veut et il en recherche partout des confirmations… Qu’il trouve toujours ! Et c’est ce qui est inquiétant, l’esprit qui semble tourner en rond enfermé dans sa propre représentation. Ce qui nous inquiète alors chez l’homme qui déraisonne, c’est la construction mentale d’une illusion dans laquelle l’esprit vient s’enfermer et dont il ne sort plus.
Et voilà le vrai problème. : le fou est un rêveur qui ne revient plus dans l’état de veille, qui continue de rêver et reste sous l’emprise de ses propres constructions mentales.
Extrait de Leçon 89. Raison et folie trouvé sur le net grâce à : http://www.google.fr/imgres?imgurl=http://sergecar.perso.neuf.fr/Dessins/folie.jpg&imgrefurl=http://sergecar.perso.neuf.fr/cours/raison2.htm&usg=__H3tLsOsXOvNrUlF8_Y4Kr-sevTY=&h=450&w=316&sz=39&hl=fr&start=15&zoom=1&tbnid=hBgJUbVps1aKdM:&tbnh=127&tbnw=89&ei=iCOcTqfHNIWdOpTuvYkK&prev=/images%3Fq%3Dimages%2Bde%2Bla%2Bfolie%26hl%3Dfr%26client%3Dqsb-win%26sa%3DX%26rlz%3D1R3GGLF_frFR344FR354%26tbm%3Disch&itbs=1
La notion de folie inclut une double dimension : interne, avec la quantité et la qualité du raisonnement ; externe, avec la relation aux autres.
La paix c’est :
Une fleur que l’on offre avec tendresse
Un sourire qui fleurit sur les lèvres
Un soleil qui illumine chaque ombre
Une colombe qui porte le rameau d’olivier
Une flamme qui brûle au fond des yeux
Une mélodie qui désarme le cœur
Une eau claire qui gambade à travers la terre
Un poème qui rime avec fraternité
Une main qui se tend vers son prochain …
La Paix c’est tout simplement l’Amour.
La guerre c’est :
Une épine que l’on plante avec rage
Une grimace qui sème le mensonge
Une lune voilée qui se cache
Un vautour qui dévore sa proie
Un feu qui consume toute âme
Une plainte qui hante les nuits
Une eau boueuse qui enlise la vie
Une promesse qui n’est pas respectée
Une main qui est mutilée par les armes…
La guerre c’est tout simplement la mort !
***
Aziadée
(Gabrielle Simond)
S’il pleut, s’il vente, s’il neige, si des éclairs zèbrent la nuit, si la chaleur paraît insupportable, sache qu’il fait beau… il fait beau en toutes circonstances !
S’il pleut pour nourrir les vergers, s’il vente pour purifier l’air, s’il fait chaud pour que mûrisse la vigne, pourquoi voudrais-tu un ciel uniformément bleu ?
Des cieux tourmentés, les artistes ont su faire des chefs-d’œuvre ; de la neige, les enfants font… des bonshommes qui les comblent de joie.
Regarde ainsi la vie et chaque jour te semblera plus clair, plus surprenant que le précédent… et si un ciel trop gris t’attriste, lève les yeux et tu verras qu’au-dessus des nuages, il y a toujours du soleil !
Auteur inconnu.
Le 17 octobre 1987, à l’appel du Père Joseph Wresinski, 100 000 défenseurs des Droits de l’Homme se sont rassemblés sur le Parvis du Trocadéro, à Paris, pour rendre honneur aux victimes de la faim, de la violence et de l’ignorance, pour dire leur refus de la misère et appeler l’humanité à s’unir pour faire respecter les Droits de l’Homme. Une dalle, proclamant ce message, a été inaugurée à cette occasion sur le Parvis des Libertés et des Droits de l’Homme, là où fut signée, en 1948, la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
On peut y lire l’appel du père Joseph: « Là où des hommes sont condamnés à vivre dans la misère, les droits de l’homme sont violés. S’unir pour les faire respecter est un devoir sacré. »
Depuis cette date, le 17 octobre de chaque année, les plus pauvres et tous ceux qui refusent la misère et l’exclusion se rassemblent dans le monde entier afin de témoigner de leur solidarité et de leur engagement pour que la dignité et la liberté de tous soient respectées : ainsi est née la Journée Mondiale du Refus de la Misère.
Le 17 octobre 1992, Monsieur Javier Perez de Cuellar, ancien Secrétaire général de l’ONU, au nom d’un groupe de personnalités internationales rassemblées dans le Comité pour la Journée Mondiale du Refus de la Misère, lance un appel pour la reconnaissance du 17 octobre. Le 22 décembre 1992, le 17 octobre est proclamé Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté par l’assemblée genérale des Nations Unies. Depuis, les initiatives pour célébrer cette journée n’ont cessé de se multiplier. Dans de nombreux lieux, des rassemblements se tiennent également le 17 de chaque mois.
Un site à visiter, allez-y ! : http://refuserlamisere.org/
Jamais la violence, l’inégalité, l’exclusion, la famine, et donc l’oppression économique n’ont affecté autant d’êtres humains dans l’histoire de la terre et de l’humanité. [Jacques Derrida]
Extrait de Spectres de Marx
Etre pauvre, c’est être étranger dans son propre pays, c’est participer d’une culture radicalement différente de celle qui domine la société normale. [Michael Harrington]
Il y a toujours dans notre enfance, un moment où la porte s’ouvre et laisse entrer l’avenir.
[Graham Greene]
Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder, ils s’habitueront. [René Char]
Extrait de Rougeur des matinaux
L’enfance. L’âge de la vie où tout semble possible, où on imagine qu’il suffira de vouloir changer son destin.
[Gilles Archambault]
Nourrir son esprit pour oublier sa faim et sa misère !
La société de consommations les laisse au bord du chemin de l’indifférence …
Quelle tristesse ! que font les grands de ce monde et nos gouvernements à part des promesses ?
Tel est le slogan de la 7ème édition d’Octobre rose, la campagne d’information destinée à inciter les femmes de 50 à 74 ans à participer au dépistage organisé du cancer du sein.
Avec 53 000 nouveaux cas estimés en 2011 et 11 300 décès, le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez les femmes en France. Or lorsqu’il est « détecté à un stade précoce, la survie relative est supérieure à 90 % », rappelle la secrétaire d’Etat chargée de la Santé, Nora Berra lors de la présentation d’Octobre rose.
En 2010, plus de 2,36 millions de femmes ont eu recours au programme de dépistage du cancer du sein, ce qui représente certes 52 % de la population cible mais est un chiffre insuffisant. Le taux de participation qui avait progressé jusqu’en 2008 est en effet en régression en 2010. D’où l’importance de « relever le seuil », selon les termes de la secrétaire d’Etat.
Relever le seuil passe par une communication auprès des femmes concernées mais également auprès de leurs proches : « chacun a un rôle à jouer pour encourager les femmes qui lui sont chères à faire leur mammographie de dépistage » assure-t-elle.
Pour toucher le plus grand nombre, des spots TV seront diffusées sur France Télévisions. Journalistes et animateurs expliquent leur engagement dans cette cause et invitent les téléspectateurs à parler de celle-ci autour d’eux.
L’Institut national du cancer (INCa) propose aux internautes, via son site Internet www.e-cancer.fr et sa page Facebook, de participer à la « création du plus long ruban rose virtuel », symbole de la lutte contre le cancer du sein.
Du 3 au 28 octobre, l’Association pour la recherche contre le cancer (ARC) ouvre une plateforme d’échanges en ligne entre le grand public et les chercheurs : www.questions-chercheurs.com.
Quant à l’Institut Curie, il propose un chat le 13 octobre et des conférences-débats les différents mardis d’octobre. Au programme de ces conférences, des thèmes comme « Quand la maladie rend créative », « Le corps amazone », « La qualité de vie pendant et après un cancer », etc. Le programme est disponible sur le site de l’institut, www.cancersdusein.curie.fr/fr
En pratique, tous les deux ans, les femmes de 50 à 74 ans reçoivent de la part de l’Assurance Maladie un courrier les invitant à se faire dépister chez un radiologue agréé, à choisir dans une liste jointe à la lettre. L’examen consiste en une mammographie et un examen clinique des seins, intégralement pris en charge par la Sécurité Sociale. La mammographie est ensuite systématiquement relue par un second radiologue expert.
En 2007, près de 9% des cancers du sein ont été détectés grâce à cette seconde lecture, qui n’existe que dans le cadre du programme de dépistage organisé.
Les hôpitaux proposent des échanges ou des informations sur le dépistage organisé. C’est le cas notamment des hôpitaux de Paris ou des hôpitaux d’Indre-et-Loire.
Article publié par Hopital.fr le 29/09/2011 – 17:18
Les arbres aux racines profondes sont ceux qui montent haut.
[Frédéric Mistral]
Le plus grand arbre est né d’une graine menue.
[Lao-Tseu]
Il faut planter un arbre au profit d’un autre âge.
[Caecilius Statius]
Épargne-toi du moins le tourment de la haine ; A défaut du pardon, laisse venir l’oubli. [Alfred de Musset]
Extrait de La nuit d’octobre
Les paroles les plus douces ont moins de prise sur les femmes que les bijoux silencieux.
[Proverbe berbère]