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2 septembre, 2011

Le ventre, notre deuxième cerveau ?

Classé dans : Santé (166) — coukie24 @ 17:00

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Le ventre est la zone la plus fragile et la plus génératrice de force de notre corps. Force de concentration, d’équilibre, d’influx nerveux et de muscles, c’est le hara en japonais ou chi en chinois. Nous venons du ventre maternel, nous retournons au ventre de la terre et nous enfantons enfants et projets. Comprenons la façon dont notre ventre pense et réagit avec l’aide de Martine Pehuet, gastro-entérologue.

Marine Pehuet, gastro-entérologue, nous dresse le portrait de notre ventre, une circonvolution d’intestins ressemblant étrangement aux arcanes de notre cerveau le remplit. Les intestins grêles et le côlon, l’estomac, le foie, la vésicule et le pancréas participent au processus de la digestion. « Le vécu du ventre est très particulier, il est inséparable de la tête et de ses pensées, émotions, sentiments, obsessions et soucis. Quand on a mal au ventre, c’est une manière de dire que quelque chose ne va pas ».

Le ventre, siège de notre tranquillité

Au-dessus des jambes, se trouvent le sacrum, le sexe et le ventre. Danseurs, yogis, cavaliers et gymnastes utilisent leur ventre pour tenir en équilibre.Centre de gravité physique, le ventre révèle aussi notre stabilité émotionnelle. Les abdominaux, véritables boucliers, protégent les viscères, mais une force plus subtile réside là. La maîtrise de nos peurs, de nos émotions fait du ventre le siège d’une force : la confiance en soi.Alors, le ventre, deuxième cerveau ? Le ventre reçoit au moment des repas les signaux du cerveau qui déclenchent la faim.
Si vous stressez et que vous vous adaptez immédiatement, le ventre réagit.
Colites nerveuses et gonflements du côlon, excès d’acidité gastrique lié à l’activité intense des glandes surrénales, vident votre ventre comme un lavabo, nouent l’estomac de contrariété, liquéfient vos selles en diarrhée.
Combien d’artistes incapables de manger avant d’entrer en scène, combien d’appétits coupés ou décuplés par la colère ou le dépit ?

Écouter son ventre et décrypter ses réactions

Voici les somatisations les plus fréquentes et leurs solutions.

- La colopathie est une affection touchant le côlon. Phénomène le plus courant, rien n’est visible lors des examens, cela se passe dans la tête et reste souvent un mystère pour les médecins. S’il n’y a rien d’organique, le gastro-entérologue effectue après 30 ans une fibroscopie.

- La colite nerveuse est le cas typique de la colopathie et des troubles fonctionnels intestinaux. Le médecin vous prescrira des médicaments diminuant la sensibilité viscérale au sens propre et figuré…

- La constipation, le bon sens populaire sait qu’on doit consommer des fibres, dans ce cas, des pruneaux, éventuellement des laxatifs sans en abuser. Si malgré toutes ces précautions votre constipation perdure, elle peut venir d’un sentiment d’insécurité. C’est la fameuse rétention anale de ceux qui s’angoissent à l’idée de « lâcher » prise, de l’argent, de céder en quelque sorte… En se retenant on se contrôle et on contrôle la situation.

- La diarrhée peut être purement mécanique suite à une ingestion d’une trop grande quantité de fruits crus par exemple. Sinon, votre diarrhée peut être causée par une forte anxiété, un stress important ou une émotion violente de joie ou de colère. Plus souvent de colère.

- Les gaz et les ballonnements. Martine Pehuet explique que « l’homme du 21e siècle s’est déshabitué des céréales complètes en cours au 19e. Beaucoup de gaz et de ballonnements sont dus à un retour aux pains aux multi-céréales ou au son. Notre estomac assimile les fibres différemment aujourd’hui ». Le charbon végétal absorbe bien les gaz, l’argile verte également.

- Les acidités gastriques et les brûlures d’estomac peuvent être la suite d’une gastro-entérite mal soignée, d’intestins fragilisés. Elles peuvent être sans raison apparente après examen, dues à une angoisse sourde. Si vous êtes sujet à ces symptômes, vous relierez très vite votre vie intérieure et ces acidités proportionnelles.

- L’ulcère de l’estomac est rare. L’ulcère, une plaie, touche plus souvent le bulbe, le début du duodénum de l’intestin grêle. On peut en avoir juste les symptômes. C’est une maladie infectieuse presque toujours due à une bactérie, soignée par un antibiotique et un anti-acide.

- La sensation de mal au foie. En réalité nous avons très rarement mal au foie. Cela peut être un état nauséeux dû au transport, en relation avec le sens de l’équilibre à l’intérieur des oreilles. Si vous êtes au calme chez vous ou au bureau, il s’agit d’un problème digestif qui indique que votre corps n’assimile plus certaines substances riches. C’est le cas le plus fréquent après les fêtes ou après un excès de table, le corps se régule et nous signifie que trop c’est trop. La diète hydrique et le bouillon de légumes nature sont alors le meilleur remède. Si vous n’avez pas fait d’excès, il se peut qu’une nouvelle anodine apparemment ne « passe » pas. Votre cerveau continue à fonctionner en pilote automatique mais le ventre a enregistré l’information et digère mal ce que le cerveau n’accepte pas.

Réguler son ventre en apprenant à respirer

Nous oublions tous de respirer comme les bébés. Par la respiration abdominale faisons bouger notre diaphragme. Yoga, arts martiaux, sophrologie, relaxation et méditation nous permettent d’apprendre à bien respirer.Les sports d’aérobic et les exercices de cardio-training soutenus, nous incitent à travailler notre respiration et à absorber le stress rapidement. – Contrôler son hara, sa force comme les Japonais. – Posture du hara : en méditation ou à cheval, assis au niveau de notre centre de gravité, nous sommes dans notre « assiette ». Claude Didier, professeur de shiatsu à la Fédération française de shiatsu traditionnel, nous apprend que « le ventre est traversé de bas en haut par le méridien, dit, le grand concepteur. « L’angoisse du créateur » qui conçoit avec des doutes ou l’angoisse de la future maman avant d’accoucher ne sont pas loin ». Une séance de shiatsu ou une séance d’acupuncture calme les émotions et relâche le stress. – Renforcer son chi, sa force à la chinoise. Le Dr Kunlin Zhang, docteur en médecine chinoise et professeur de Chi gong au centre Likan nous explique la symbolique du ventre en Chine. « Le ventre est comme une grande chaudière, lieu de transformation, il symbolise la récolte et la matérialisation. L’élément associé est la terre, la saveur reliée au ventre (rate, pancréas, intestins) est le doux, le sucré, et la saison est la fin de l’été. La pratique du chi gong normalise les fonctions intestinales et régule les émotions. Oui, le ventre est un autre cerveau. Bien stable, vous ferez preuve d’assurance et concrétiserez facilement vos projets ».

A lire « Et si ça venait du ventre ? » Pierre Pallardy, Éditions Robert Laffont.

Article publié par Pascale Athuil le 27/02/2006

Une réponse à “Le ventre, notre deuxième cerveau ?”

  1. carineau dit :

    tres bon sujet j’aime beaucoup votre blog

    Dernière publication sur atravers : Texte de Louis Aragon "Je vais te dire un grand secret"

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