Histoire d’en rire …
Un couple de randonneurs à la campagne. La femme :
- Chéri…Ce paysage me laisse sans voix !
- Parfait, nous campons ici !
Un couple de randonneurs à la campagne. La femme :
- Chéri…Ce paysage me laisse sans voix !
- Parfait, nous campons ici !
La politesse doit être enseignée aux enfants sinon ils auront du mal à s’insérer dans la société. Pourtant, l’incivilité semble gagner du terrain et l’on s’en plaint aujourd’hui comme les adultes s’en plaignent depuis des millénaires quand ils parlent de la jeunesse qui » n’est plus ce qu’elle était « . Pourtant, la politesse, même si elle est indispensable, semble aussi un carcan, lieu d’une véritable hypocrisie. Alors, à quoi sert-elle vraiment ?
Si la politesse semble souvent artificielle, elle a l’intérêt d’organiser un univers rassurant et prévisible. Grâce à elle, vous savez ce que vous devez faire ou ne pas faire, dire ou ne pas dire, comment vous devez réagir. Ses règles écrites ou implicites vous guident, vous soutiennent, vous facilitent la vie à des moments où il ne serait pas simple d’improviser rapidement. Vous savez où vous situer par rapport à l’autre grâce à ces règles. Vous ne parlerez ainsi pas de la même manière à votre patron ou à un subordonné. De même, vous saurez comment placer vos invités à table.
Un exemple : quand vous croisez un voisin, vous dites simplement » bonjour « . En lui souhaitant une bonne journée, vous lui montrez qu’il n’est pas un inconnu pour vous, qu’il existe dans votre environnement, qu’il a sa place dans le monde. Ce n’est pas grand-chose, mais cela peut se révéler très important pour une personne seule qui apprécie énormément ce petit mot. De même le mot » merci » vous permet de reconnaître ce que l’autre vous a donné (un sourire, une aide, une attention) et lui renvoie une image positive de lui-même. Un merci est un mini cadeau qui répond à un autre cadeau. Ce sont donc des échanges d’objets positifs. De cette manière, la politesse huile les rouages sociaux et rend la vie plus agréable. Être poli, c’est ne pas laisser la loi de la jungle triompher, mais l’humanité gagner la partie. Un conducteur poli laisse passer les piétons sur un passage qui leur est réservé et n’injurie pas un conducteur étranger ou débutant qui a des difficultés à trouver son chemin. La politesse ne fait pas que mettre en avant du positif, elle atténue le négatif. Un enfant peut dire : » elle est moche la dame » alors qu’un adulte peut le penser, mais s’il est bien éduqué, ne le dira jamais. Il ne s’agit pas d’hypocrisie, mais d’une manière de faciliter la vie en communauté. Si chacun blesse les personnes de son entourage par manque de politesse, il sera lui aussi blessé un jour ou l’autre. Il s’agit donc d’un échange tacite de bons procédés. Personne ne va vous dire que vous êtes laid, ni que vous êtes mal habillé, à moins de souffrir d’un déficit grave de politesse. Aussi, quand on souhaite enseigner la politesse aux enfants, l’idéal est de parler non des règles, mais des valeurs que l’on souhaite transmettre.
- Le respect de soi qui consiste à se vêtir de manière soignée, et à parler d’une manière intelligible et claire pour l’entourage.
- Le respect d’autrui : il s’agit de ne pas gêner par des sons bruyants, de faire preuve de tact, de discrétion et d’éviter les remarques désobligeantes, de ne pas monopoliser les conversations, et de savoir exprimer son désaccord sans blesser l’autre.
- La sociabilité : il s’agit d’offrir des signes d’intérêt aux personnes que l’on côtoie, des compliments, de recevoir dans les formes et de faire preuve de bienveillance en leur proposant des services.
- L’équilibre : ici, on s’applique à rendre une invitation, à ne pas abuser du temps d’autrui, à éviter la familiarité excessive… Notons qu’en dehors de tous ses aspects positifs la politesse a aussi ses limites. Elle sert parfois à vous positionner dans une classe sociale. Chaque groupe culturel a ses propres règles et chacun reconnaît rapidement les siens. Cela peut être un plaisir de former un groupe, mais aussi une manière de s’isoler des autres, pas forcément positive…
À lire » Pourquoi la politesse ? Le savoir vivre contre l’incivilité » de Dominique Picard aux éditions Le Seuil (2007)
C’est même scientifiquement démontré: les personnes dont nous pensons qu’elles ont une personnalité désagréable ont tendance à nous paraître moins belles ou attirantes physiquement. Une leçon à méditer en ces temps de chirurgie esthétique…
« Ce qui compte, c’est la beauté intérieure ». Qui n’a pas déjà entendu ce cliché… Et qui ne s’est jamais dit, justement, que c’était un cliché sans réel fondement ? Une étude américaine vient pourtant nous prouver que les gens qui ont une « belle » personnalité nous paraissent plus beaux que les autres.
Les participants à cette étude, étudiants d’une université des Etats-Unis, ont été chargés de regarder des photographies de personnes du sexe opposé, et de leur donner une note selon l’attirance qu’ils éprouvaient. La première fois, cette note dépendait uniquement de l’apparence physique. Mais après avoir fait quelques exercices pour effacer au maximum les visages de leur esprit, les étudiants ont dû refaire le même exercice… avec une petite différence.
La deuxième fois, les visages étaient les mêmes mais des informations étaient données aux étudiants sur les personnalités attachées à chaque visage. Certaines personnes étaient décrites comme généreuses, gentilles, drôles, intelligentes ou autres, tandis que d’autres héritaient d’une personnalité agressive, instable, cruelle, injuste, ou malpolie. Pour une troisième série de visages, la personnalité restait un mystère. En écoutant ces informations, les étudiants devaient à nouveau noter les visages, selon leur attractivité mais aussi le fait qu’ils étaient désirables comme amis ou comme amoureux.
Le résultat de l’étude : le fait d’avoir une information sur la personnalité de quelqu’un modifie ce que nous pensons de son apparence. On pouvait s’attendre, en toute logique, à ce que les éléments de personnalité aient un impact sur l’envie que les étudiants avaient d’être amis avec la personne montrée. Mais les résultats de l’étude montrent bien que c’est la perception de la beauté physique qui est modifiée ! Les personnes qui n’étaient pas jugées très attirantes au début pouvaient gagner des places si leur personnalité était décrite comme positive. Et à l’inverse, les prix de beauté avec de gros défauts perdaient du terrain.
Si vous avez envie d’améliorer votre apparence, considérez donc la possibilité de travailler votre personnalité au moins autant que votre physique….
Article publié par Marion Garteiser, journaliste santé le 16/02/2011 – 16:40
Certaines paroles ou images que nous recevons sur Internet nous touchent parfois vraiment. Récemment, pour moi, il s’agissait de phrases d’Audrey Hepburn et de photos de son visage – de sa jeunesse éclatante au rayonnement de ses années de femme mûre. Enfant, elle avait failli mourir de faim dans les Pays-Bas dévastés de l’après-guerre et avait été sauvée grâce à l’aide aux réfugiés des Nations unies. A la fin de sa vie, à la question : « Quels sont vos secrets de beauté ? », elle répondait avec grâce : « Pour avoir de beaux yeux, cherchez des personnes généreuses » ; « Pour avoir une silhouette fine, partagez votre repas avec quelqu’un qui a faim » ; « Pour avoir de beaux cheveux, laissez un enfant y passer ses doigts » ; « Les gens, encore plus que les choses, ont besoin d’être rétablis, ravivés, récupérés et pardonnés ; ne rejetez jamais quelqu’un » ; « La beauté d’une femme n’est pas l’esthétique de son visage mais se reflète dans son âme.
Evocation de David Servan-Schreiber,
David Servan-Schreiber est psychiatre. Auteur de Guérir (Pocket, 2005) et d’Anticancer (Robert Laffont, 2007), il a fondé et dirigé un centre de médecine intégrative à l’université de Pittsburgh, aux États-Unis.