La sublimation est le déplacement d’une énergie instinctuelle vers un but social élevé. Ce terme a été introduit par S. Freud pour désigner le mécanisme de défense du moi par lequel certaines pulsions inconscientes, détachées de leurs objets primitifs, sont intégrées à la personnalité en s’investissant dans des équivalents ayant une valeur sociale positive.
L’esprit de compétition et certaines vocations de chirurgien s’expliquent par l’agression sublimée, par exemple, et l’altruisme par l’énergie de l’instinct sexuel. Pour reprendre une image connue, on peut dire que la sublimation est comparable à l’action de l’homme qui transforme une chute d’eau dévastatrice en une source de houille blanche dont il tire l’électricité.
La sublimation joue un rôle très important dans l’adaptation de l’individu à son milieu, en permettant son ajustement social sans nuire à son développement personnel.
Ne pas confondre avec la passion qui est un état affectif intense, stable et durable, orienté vers un objet exclusif. Il est vrai que la passion est capable de mobiliser toute notre énergie comme la sublimation. La sublimation est une pulsion donc éphémère. C’est un processus de production d’activités supérieures (intellectuelles, artistiques, morales, etc…) qui ne modifie pas le comportement à long terme.