Des petits talibés tristes et malheureux…
La diffusion de l’enquête de Daniel Grandclément sur les enfants talibés dans le port sénégalais de M’Bour, « Les enfants perdus de M’bour », lors de la précédente émission de Thalassa-FR3, a suscité un incroyable mouvement de solidarité pour défendre les droits fondamentaux de ces enfants.
Spontanément, une pétition a été mise en ligne par les « télénautes » de Thalassa, à l’attention du secrétaire de l’ONU, Monsieur Ban Ki-Moon sur le site www.mesopinions.com, catégorie Droits de l’homme : « Stop à l’esclavage des Talibés ».
Les enfants perdus de M’Bour (reportage ci-dessous)
Un reportage de Daniel Grandclément et Odile Grandclément
Une production DGP – FR3 – Emission Thalassa du 20.02.2009La scène se passe à M’Bour, un port du Sénégal. Des dizaines d’enfants mendient, chacun avec la même gamelle à la main. Ils ont entre 4 et 15 ans. Tous sont en haillons, sales, et semblent inexorablement seuls et abandonnés. Ils sont partout, à chaque coin de rue, chaque carrefour. Ce sont eux qui ont en charge les basses besognes. Ils aident au déchargement du poisson, récurent les coques des pirogues et même quelquefois partent en mer avec les pêcheurs.
Ce sont des Talibés, des élèves des écoles coraniques. Toutes celles-ci ne sont pas logées à la même enseigne, mais celles de M’bour, comme des centaines d’autres au Sénégal, obligent leurs élèves à mendier l’essentiel de la journée. Quelques- unes les obligeant même à rapporter de l’argent sous peine d’être impitoyablement battus.
Chaque village africain abritait autrefois son école coranique. Le maître, le marabout, en contrepartie de l’enseignement qu’il prodiguait à ses élèves, les envoyait cultiver son champ et, un bref moment de la journée, quémander de la nourriture dans les maisons du village.
L’exode rural a bouleversé ces pratiques. Les villages vides, certains maîtres installent leurs écoles dans les villes et les enfants consacrent la majeure partie de leur temps à la mendicité. Et quand ils ne mendient pas, ils apprennent le coran. Par cœur, des heures durant, sous le fouet du Marabout, luttant contre le sommeil et la faim.
En visite à M’bour pour filmer un autre sujet j’ai été bouleversé par la vision de ces foules d’enfants tristes, et c’est pourquoi j’ai voulu vivre quelques semaines à leur côté. J’en rapporte ce film, ces images dures, témoins d’un phénomène qui prend chaque jour de l’ampleur. A cause de la sècheresse, de la misère qui monte, d’une certaine forme d’intégrisme, le nombre de talibés malheureux augmente massivement dans la plupart des pays d’Afrique de l’Ouest.
Comme beaucoup, en France et dans bien des pays francophones qui ont accès à TV5, nous avons vu ce reportage éloquent sur le sort de beaucoup de talibés au Sénégal. Certains organismes comme la Fondation Paul Gérin Lajoie s’en préoccupent par des actions concrètes en offrant à des marabouts réceptifs, des cours de français, lecture, écriture. De nombreux talibés, grâce au programme de cette ONG, ont pu se trouver plus facilement de l’emploi ou accéder à des niveaux plus élevés de scolarisation. L’ACLJ, grâce au contact de quelques jeunes talibés par l’intermédiaire d’animateurs sur place, a pu recueillir des témoignages de ces jeunes sous forme de contes tous empreint d’émotions à nous faire monter les larmes aux yeux. Ils ont ensuite été illustrés par des jeunes de R D Congo qui vivent d’autres situations tout autant difficiles. Vous pouvez en retrouver sur notre site http://www.projetjeunesse.com à la section « Contes africains ».
L’Association pour la Création Littéraire chez les Jeunes a pour but de défendre la qualité de la langue française chez les jeunes, de mettre en valeur leurs réalisations et d’offrir du contenu pédagogique et multiculturel. Je vous invite à consulter notre site Internet http://www.projetjeunesse.com qui contient une bibliothèque virtuelle de contes réalisés par des jeunes de divers pays de la Francophonie. Une section importante est consacrée à des contes réalisés par des jeunes africains. Voila du matériel proche des jeunes puisqu’il a été réalisé par des jeunes de la Francophonie; c’est un outil pédagogique et d’ouverture à la diversité culturelle de grande qualité, une ouverture sur la vie quotidienne, les valeurs et l’espoir que les jeunes véhiculent au travers de leurs œuvres et que nous cherchons à mettre en valeur et à diffuser.
Notre association œuvre à partir de Montréal avec un réseau de collaborateurs à travers la Francophonie, sans but lucratif et avec des personnes dévouées qui, pratiquement toutes, interviennent bénévolement. Nous créons ainsi une synergie entre des personnes et des organismes dévoués pour la même cause en construisant ensemble une banque de contes réalisée par des jeunes au profit de tous, spécialement dans les pays en voie de développement et en participant à sa diffusion, en particulier, en développant, grâce à notre formule d’édition communautaire, des CD interactifs imprimables sous forme d’affiches et de livres que nos partenaires impriment localement pour leur propre besoin.
Nous créons et coordonnons des événements rassembleurs au niveau de la Francophonie comme le 2e Festival francophone de la poésie des jeunes. Pour plus d’information sur cette formule multiculturelle participative d’une vingtaine de pays, consultez notre site http://projetjeunesse.com/default.asp?id=9&mnu=9
Si vous êtes sensible à la cause du VIH-sida chez les jeunes de la Francophonie, consultez la section VIH-SIDA EN CONTES de notre site qui présente des réalisations de jeunes atteints de cette maladie. http://projetjeunesse.com/default.asp?ACT=70&id=28&cat=2 . Nous avons également plusieurs projets thématiques que vous pourrez suivre sur notre bulletin mensuel http://projetjeunesse.com/default.asp?id=13&mnu=13
Si vous entrevoyez des opportunités de collaboration ou souhaitez recevoir quelques-uns de ces contes sous forme d’affiches, n’hésitez pas à me contacter.
Didier Calvet
projetjeunesse@hotmail.com
Bonjour Madame,
Je suis touché par la situation générale des enfants talibés en Afrique de l’Ouest et plus particulièrement au Sénégal.
Pour cette raison, je souhaite rentrer en contact avec Madame Odile Clément co-auteur du reportage diffusé sur fr3. (LES ENFANTS PERDUS DE MBOUR – SENEGAL) Car en effet, la gravité de ce fléau impose une véritable démarche de construction d’un processus solide et efficace capable de prendre à corps cette forme d’esclavage moderne des enfants africains…
Serait-il possible d’obtenir alors un contact direct des auteurs de cette vidéo?
En vous remerciant d’avance de votre compréhension, je vous adresse mes meilleures salutations.
Réponse :
Merci tout d’abord d’être passé sur mon blog, en réponse à votre question : « je souhaite rentrer en contact avec Madame Odile Clément co-auteur du reportage diffusé sur fr3. (LES ENFANTS PERDUS DE MBOUR – SENEGAL) Car en effet, la gravité de ce fléau impose une véritable démarche de construction d’un processus solide et efficace capable de prendre à corps cette forme d’esclavage moderne des enfants africains…
Serait-il possible d’obtenir alors un contact direct des auteurs de cette vidéo? », je vous précise que cette vidéo a été diffusée par FR3 et publié sur son site : http://www.thalassa.france3.fr/
Il est précisé sur la diffusion de cet article que c’est Une production DGP – FR3.
Cordialement,
Martine,