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1 novembre, 2008

Les Sabots – Chanson d’Alain Barrière

Classé dans : Moralité (13) — coukie24 @ 22:49

Moralité ? Similitude avec le précédent article ?…

Je suis venu de la campagne
Où j’ai laissé mes deux sabots
Je suis venu de la campagne
Où j’ai laissé tendre Margot
Suis parti battre la campagne
Pour y montrer mes oripeaux
Suis parti battre la campagne
Pour y chercher d’autres Margot

En chemin fis la connaissance
De trois voyous du meilleur lot
Ils étaient trois nous fumes quatre
Je me battis comme un héros
J’ai pillé et volé sans cesse
Jusqu’au jour où las des assauts
Pour les beaux yeux d’une princesse
Je mis en fuite les trois marauds

La fortune comme la misère
Ne vous lâchent pas de sitôt
À la princesse j’eus l’heur de plaire
On me conduisit au château
On écrivit une légende
Répandue à tous les échos
Depuis la Savoie jusqu’aux Flandres
Mon nom claquait comme un drapeau   

Et dès la première campagne
La chance sourit aussitôt
On me fit Comte de Bretagne
Maître de Brest et Landerneau
Tous ces honneurs vite pesèrent
Sur mes épaules et le coeur gros
Je ne songeais qu’à m’en défaire
Pour accourir jusqu’à Margot
 

Par pitié ma belle princesse

Rendez-les moi mes deux sabots
Mon pauvre coeur est en détresse
Depuis que j’ai perdu Margot
Par pitié ma belle princesse
Rendez-les moi mes deux sabots
Je ne suis rien je le confesse
Je suis né là dans le hameau

Par pitié ma belle princesse
Rendez-les moi mes deux sabots
Je ne suis rien, je le confesse, j
e suis né là dans le hameau

Les Sabots - Chanson d'Alain Barrière dans Moralité (13) 21lk139j             p7jrdwjl dans Moralité (13)

http://coukie24.unblog.fr/files/2008/11/lessabots.mp3 Moralité ? Similitude avec le précédent article ?... Je suis venu de la campagne Où j'ai laissé mes deux sabots Je suis venu de la campagne Où j'ai laissé tendre Margot Suis parti battre la campagne Pour y montrer mes oripeaux Suis parti battre la campagne Pour y chercher d'autres Margot En chemin ..." onclick="window.open(this.href);return false;" >

Le savetier et le financier – Morale ? Vous l’avez devinée…

Classé dans : Moralité (13) — coukie24 @ 22:27

                            Le savetier et le financier - Morale ? Vous l'avez devinée... dans Moralité (13) Cordonnier-0

Un savetier chantait du matin jusqu’au soir;
            C’était merveilles de le voir,
Merveilles de l’ouïr; il faisait des
passages,
            Plus content qu’aucun des Sept Sages
Son voisin au contraire, étant tout cousu d’or,
            Chantait peu, dormait moins encor.
            C’était un homme de finance.
Si sur le point du jour, parfois il sommeillait,
Le savetier alors en chantant l’éveillait;

             Et le financier se plaignait
            Que les soins de la Providence
N’eussent pas au marché fait vendre le dormir,

            Comme le manger et le boire.
            En son hôtel il fait venir
Le chanteur, et lui dit: «Or çà, sire Grégoire, 
Que gagnez-vous par an? – Par an? Ma foi, Monsieur,
            Dit avec un ton de rieur,
Le gaillard savetier, ce n’est point ma manière
De compter de la sorte; et je n’entasse guère
Un jour sur l’autre, il suffit qu’à la fin
            J’attrape le bout de l’année;
            Chaque jour amène son pain.
- Eh bien, que gagnez-vous, dites-moi, par journée?
- Tantôt plus, tantôt moins, le mal est que toujours
(Et sans cela nos gains seraient assez honnêtes),
Le mal est que dans l’an s’entremêlent des jours
        Qu’il faut chômer;
on nous ruine en fêtes;
L’une fait tort à l’autre; et Monsieur le curé
De quelque nouveau saint charge toujours son prône.»
Le financier, riant de sa naïveté
Lui dit: «Je vous veux mettre aujourd’hui sur le trône.
Prenez ces
cent écus; gardez-les avec soin,
            Pour vous en servir au besoin.»
Le savetier crut voir tout l’argent que la terre
            Avait, depuis plus de cent ans
            Produit pour l’usage des gens.
Il retourne chez lui; dans sa cave il enserre
            L’argent et sa joie à la fois.
            Plus de chant: il perdit sa voix,
Du moment qu’il gagna ce qui cause nos peines.
            Le sommeil quitta son logis:
            Il eut pour hôte les soucis,
            Les soupçons, les alarmes vaines;
Tout le jour il avait l’oeil au guet; et la nuit,
            Si quelque chat faisait du bruit,
Le chat prenait l’argent. A la fin le pauvre homme
S’en courut chez celui qu’il ne réveillait plus:
«Rendez-moi, lui dit-il, mes chansons et mon somme,
            Et reprenez vos cent écus.»

                                bureau10 dans Moralité (13)

 

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